Scoop : comment j’ai battu Kasparov !
Excusez pour l’arnaque du titre. Mais il s’agit d’un clin d’œil dans l’hebdomadaire électronique anglais du mardi The Week In Chess tenu depuis plus de dix ans par l’infatigable Mark Crowther : il est possible de battre Kasparov. Euh… selon une théorie amusante toutefois. Mark mentionne la naissance d’un nouveau site, Ibeatgarry (« J’ai battu Garri »). Son créateur Karlheinz Zöchling est un fan viennois de Kasparov. Battre le King ? C’est tout simple, et basé sur la théorie des degrés de séparation (voir l’explication anglaise plus complète). C’est un peu l’histoire en version mathématique échiquéenne de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. Appliqué aux échecs, seules vos parties gagnées et perdues de la Megabase de ChessBase (1,7 million de parties au compteur) sont prises en compte. Principe : vous avez battu un joueur A qui a battu un joueur B qui a battu Kasparov. Vous êtes relié au 2e degré à Kasparov. Comme un cousinage échiquéen dans le sang de la victoire et de la défaite.
La même histoire existe avec les poignées de main pour un président de la République et toute autre activité mettant en contact des communautés. Le plus sympa avec ce site – après avoir découvert son propre degré de séparation – est de le tester avec le nom de tous ses camarades. C’est parfois cruel, souvent étonnant.
Autres degrés de séparations : les liens entre champions du XIXe siècle et ceux du XXIe siècle. Steinitz et Kasparov sont ainsi reliés au 4e degré. Mes chers prédécesseurs comme dirait modestement Garri. Dernière annonce : l’ami Karlheinz cherche les oiseaux rares parmi les 161994 « clients » de la Megabase qui sont au 10, 11 ou 12e degré de « parenté ». Proposition pour y parvenir : débaptiser le classement Elo et l’appeler le classement Ego.
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