Excusez-moi, je suis en Réunion
Bon, coup de bol, j’ai découvert seulement hier que j’avais la clim’ dans mon bureau. Quelle buse ! Du coup, je décroche le téléphone et fais croire à tout le monde que je suis… en Réunion. Ouais, sur l’île, il fait moins chaud là-bas qu’ici, j’en suis sûr. Pour ceux qui veulent réserver leur dose de soleil, d’accueil sympa et de visite d’une île incroyable, cochez dans votre carnet le 8e open international de la ville de l’Étang-Salé, du 14 au 21 octobre 2006. Faut s’adresser à Jean-Marie Barré, infatigable organisateur et par ailleurs champion de France par correspondance (allez voir ses parties sur le site de l’AJEC, sur l’échiquier, y rigole pas l’homme!) et à Jean-Paul Touzé qui fait le rôle d’interface.
D’abord, la Réunion, c’est en plein Océan Indien et à environ 11h de Paris en avion. Au niveau de Johannesbourg. Survol de l’Afrique en plein jour (au retour) = le rêve. Arrivé sur place, faut pas avoir oublié son permis de conduire, car sans voiture, ben… on est mort. Y’a un p’tit 40 km à s’taper en caisse après les 11h de voyage. J’avais envie de dire “pour la route”, mais j’ai pas osé. Quoi d’autre ? Y’a plein de sites géniaux à visiter et le calendrier du tournoi est aménagé pour. Moi, j’ai adoré les élevages d’autruche, le Croc’park, un cirque avec des femelles crocodiles de Madagascar de seulement 6 m: ça bouge pas pendant des heures et si tu la ramènes, paf ! tu te prends fou prend h7 avec attaque de mort. À condition d’avoir escaladé, dans un moment d’égarement, les grilles. Je vous laisse le reste qui est dans toutes les cartes postales : volcan, cirques, plage etc.
Autre astuce: prendre la voiture, aller dans les montagnes le week-end et se taper le pique-nique. Comme les Réunionnais! Bon, ch’ui pas un catalogue touristique, mais quand même, c’est vraiment impressionnant. J’y suis allé à deux reprises. La dernière fois, en 2004, j’ai gambité une partie de mon 2e prix dans un survol d’hélicoptère de l’île : quand tu fonces à 250 km/h contre une paroi, tu sais pas si tu vas la manger la paroi. D’autant que le pilote t’éclate de rire dans ton casque: il lève le manche au dernier moment! Sacré farceur. Un bon bizutage, mais on s’en prend plein les mirettes.
Bon, le tournoi. Salle climatisée, adversaires corsés, petits et grands. Ça joue ! Pour tous ceux qui veulent prendre des vacances à une période iconoclaste (d’un point de vue métropolitain) et qui ont quelques centaines d’euros pour financer le voyage et prendre des cours de cuisine avant le départ pour se faire la bouffe dans un gîte (variante recommandée), je dis : fon-cez. Les prix sont aussi là pour motiver tout le monde. Les joueurs du département sont super sympas et personne ne s’prend la tête. Attention, y’a du gros z’Elo et du p’tit t’Elo sous-estimé. Conseil pour les malades des bases de données : on trouve de nombreuses parties sur le site (actif !) de la ligue, ça peut toujours servir. Conseil pour les touristes, faites comme moi la dernière fois : allez-y les mains dans les pockets, sans ordi, et préparez-vous avec It’s only me, le bouquin sur Tony Miles. Excusez, j’ai une vraie réunion qui m’attend. Oh, ça m’fait braire ! Je vais devoir quitter celle dans laquelle je vous avais emmené et où j’étais si bien !
Des images impressionnantes du Piton de la Fournaise en éruption ici
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