‘Le Monde’ a ‘Ojjeh’!
Le Monde, daté du 3 octobre. Mme Ariane Chemin, journaliste du quotidien du soir nous fait un portrait dithyrambique de Mme Nahed Ojjeh. L’alibi ? Montrer à son lecteur petit, moyen et grand les dîners parisiens de Dame Ojjeh. C’est beau comme du papier glacé et illustré avec force photos. Je passe sur les citations ronflantes d’académiciens, de confidences de littérateurs. Toutes les informations publiées sont, je l’espère, exactes. Comme auraient pu l’être celles d’un portrait « à charge ». Sauf que Dame Ariane Chemin s’est trompée d’époque et de journal. Nous ne sommes plus dans Jours de France (années Marcel Dassault) ni dans Spectacle du Monde. Ni même dans les pages de Match. Mais dans Le Monde. Au XXIe siècle. Ah bon ?
Chère Madame Chemin, il suffit de vous blâmer. Vous aimez probablement écrire de cette manière. Vous aimez probablement nager et surnager dans ce Tout-Paris et Rien-Province. Mais pitié, les prochaines fois, épargnez-nous ces descriptions, ces vraies-fausses confidences, ces renvois d’ascenseurs grossièrement masqués pour remercier une source en citant un livre paru chez Grasset. Le Monde, ses fondateurs, tous vos prédécesseurs, méritent mieux que cela. Et les lecteurs, vous savez, ceux qui achètent le journal, n’attendent pas d’articles ‘peoplisant’. En tout cas pas dans Le Monde.
Sachez-le, je n’ai rien de particulier contre Mme Ojjeh. Mais autant de coups de brosses en 2092 mots, j’ai mal pour vous. Quant au rédacteur en chef qui a ‘ojjé’ passer cet article, il est sûrement devenu fou. Fou de la Reine Ojjeh. Laquelle, soit dit en passant, a cessé tout mécénat dans le petit monde casse-testicules du jeu d’échecs. Sans l’élégance que vous lui prêtez, mais sûrement avec raison.
on s eloigne du sujet: c est une honte que le monde publie comme un article d info un texte qui n est que de la promo.
quant aux sponsors,
une personne privée qui finance les echecs le fait pour le plaisir (pour quoi d autre le ferait elle ? la gloire ? le gain ? …)
par contre
une société qui finance les échecs peut en attendre une certaine retombée d’image.
Je ne suis pas sûr que Bobby Fischer, Karpov ou Kasparov qui ont suscité tant de vocations soient d’accord avec ce point de vue. Un sport développé ne se prive pas de stars, les stars n’existent pas sans économie.
Jouer pour soi sans s’occuper du monde qui tourne est une attitude suicidaire qui conduit à l’isolement social, et sans doute aussi à la pauvreté, ce qui est totalement irresponsable vis à vis des autres.
Ce même joueur qui aprend sur les parties de Bacrot ou de Lautier, comprend-il que IBM ou Mme O ont permis que ces parties existent ? Non, et c’est ensuite le même joueur qui ne comprend pas pourquoi les échecs “ne passent pas dans les médias”…
Triste attitude.
Plutôt sympa, au contraire d’être un des derniers secteurs rétifs aux charmes du “grand capital”. Un joueur d’échecs a juste besoin d’un partenaire, avec échiquier, pièces et pendule (éventuellement). Alors IBM…ou Mme O, il s’en tape, non ?
C’est certainement par manque de “renvoi d’ascenceur” que Mme Ojjeh a quitté le monde des échecs justement.
Ce en quoi si on est véritablement pro-échecs, ce n’est pas tant un article du Monde qu’il faut fustiger, mais plutôt se poser les bonnes questions :
Quel retour réel apporte le monde échiquéen aux sponsors – mécènes et autres partenaires qu’il se complaît à espérer, années après années, sans jamais rien leur proposer d’intéresser qui les fasse rester ?
Les Immopar, Intel, IBM, Ojjeh etc… pourquoi ne restent-ils pas quand ils ont essayé ? Quelle part le monde échiquéen investit-il réellement pour faire durer des partenariats ?
Réponse zéro : Je prends votre argent, je dis “c’est bien pour votre image” et merci de payer ! Et si d’aventure vous arrêter de payer, je ne manquerai pas de vous critiquer.
Pas étonnant que le constat soit triste !
Je suggère aux “joueurs d’échecs” de sortir un peu, Théâtre, Concerts, Cinéma, et de réfléchir un peu…
Article à pleurer …. de rire si c’est fait volontairement sinon de ridicule
le texte semble avoir eté rédige par une boite de com, ou par l intéressée elle meme; c est grave pour le journal et pour ses lecteurs ; jadis les “publireportages” étaient signalés comme tels.
Curieusement les photos sont les memes qui trainent ailleurs, et que la dame doit trouver particulierement flateuses.