Pub scientologie : merci webmestre d’EE !

Vous connaissez l’Église de scientologie ? Fondée dans les années 1950 aux États-Unis par Ron Hubbard, elle est classée en France comme secte « absolue ». Le rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) en parle longuement et naturellement, pas en bien.

Sur l’Internet, l’Église de scientologie a ses sites, fait son marché… et sa pub. L’idéal ? Les liens du moteur de recherche google. Ainsi en surfant vendredi 9 février 2007 sur l’un des plus anciens sites français, mjae.com (Mieux jouer aux échecs), quelle surprise ! Plusieurs liens publicitaires, dans différentes pages, renvoient sur la « dianétique », le mot-clé arboré en guise de faux nez pour cette secte. Et Ron Hubbard (ou Dieu) sait pourquoi, sur la « mission de Nice ».

 

Le site collaboratif mjae.com est un site personnel, tenu depuis le départ par Gérard Demuydt. Certes, Europe Échecs, dans son dernier numéro, s’obstine à écrire le prénom de ce collaborateur sans accent aigu, mais là n’est pas le problème. Demuydt alias Reyes (« rois » en espagnol) sur le Net est par ailleurs l’animateur des sites d’EE. Cela devait bien faire cinq ans que je n’étais pas passé sur son site.

Un e-mail m’invitant à y découvrir une étude m’a incité à un ‘revenez-y’. Un clic semi-nostalgique : Gérard fait partie des quelques pionniers du net échiquéen français.
Et bing ! La dianétique. Nôôôôn. Pas toi, vieux. Comment tolérer ça?

L’impression que cela laisse ? C’est un peu comme si un dimanche pluvieux, juste avant d’aller chercher les croissants à la boulangerie du coin, sur le coup de 11h, les Témoins de Jéhovah débarquent. Sonnerie persistante. Vous êtes au fond de la couette. Accompagné ou non. Bon allez, j’ouvre, chéri(e). Numéro ‘good cop, bad cop’ bien rôdé, version ‘jeune sympa et avenante contre vieille qui baratine’, en général avec un chapeau très Nouvelle-Angleterre.

J’ignore comment le lien de cette secte est arrivé sur ce site pacifique et positif. Mais, comment dire, ça m’a donné des boutons.

Le rapport 2006 de la Miviludes