Cherchez la femme !

C’est la panique en fin de saison pour mon club, les Échecs de Vincennes : il y a de fortes chances pour que la saison prochaine, notre équipe de Nationale III n’ait plus de féminine ! Eh oui… la Fédération impose pour de nombreuses divisions (presque toutes, sauf en régionale je crois) une femme de nationalité française dans l’équipe. Bon, on en a une qui joue bien, mais elle est grecque. Et Bruxelles n’impose pas encore ses règlements sur les 64 cases.medium_mucha2007.JPG « Femme idéale, viens jouer à Vincennes l’an prochain ! Café et Coca sont gratuits avec quelques voyages sans GPS garantis. Si des clubs te promettront monts et merveilles sache qu’à Vincennes, il n’y a pas d’oseille. » Le portrait-robot de la joueuse idéale d’aujourd’hui : Française par le règlement, moderne, sourde aux remarques machistes – en voie de disparition. Je croyais l’avoir chopée ici, en rêve, en voyant la reproduction de cette grande star du cinéma. Ah! le surmenage…

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(© Alima Sembinova)

P.S: Pour toute candidate intéressée, me contacter et je transmettrai à la cheftaine et trésorière du club, Isabelle Bresard: bouton.echecs(a)wanadoo.fr


Terminons par deux anecdotes pour rappeler comment ce règlement censé « encourager les échecs féminins » a pu être contourné.

Un jour, un club a embauché un travesti comme féminine. Mais comme ledit travesti se présentait depuis de nombreuses années sous une identité d’homme dans les open, un ou deux clubs se sont fait un malin plaisir de contester. Je ne me souviens plus du fin mot de l’histoire.
Yves Lamorelle, mais il n’est pas le seul à avoir fait ce coup-là, n’avait pas de féminine pour jouer une rencontre interclubs. Il a embauché moyennant un petit billet une jeunette croisée dans la rue. Bien sûr, elle ne savait pas jouer. Il lui a juste demandé de jouer 1.e4 (en lui expliquant longuement). La belle est repartie et le club de Lamorelle n’a pas eu de forfait au dernier échiquier.