Club NAO de Mme Ojjeh : des échecs au « French dating »

Souvent des remarques idiotes vous donnent des idées. Pas seulement en réunion. Le cadre: un déjeuner avec un ami journaliste; troisième pichet et demi; deuxième café chacun. « Patron, l’addition. »
À la table voisine, une Française, élégante dans sa cinquantaine, lance à l’un des deux hommes avec qui elle a déjeuné: « C’est fou ce que l’on trouve sur Internet. » Désinvolte et comme sûre de son effet, elle a lancé ses cheveux en arrière à ce moment-là. Presque du Rohmer et pas encore du Godard. Oui, c’est fou, cocotte. Mais pourquoi?

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« C’est fou ce que l’on trouve sur Internet. » Pourquoi dire cela en 2008? Et que trouver de fou aujourd’hui? Le tac-à-tac du métro m’a alors replongé dans l’histoire contemporaine: un club parisien avec pignon sur rue, friand de subventions avec son cheptel de profs payés au lance-pierres dans les écoles parisiennes. Retour dans le passé, et soudain TILT! Le club NAO de Mme Nahed Ojjeh, refait surface. Allez savoir pourquoi.

Vroum, vroum, un vieux lien dans mes favoris, et visite de feu le site NAO. Spasme du côté des zygomatiques: le site du club NAO est devenu un site américain de publicités pour rencontres entre adultes. On passe très vite de ‘True Love’ à ‘Love on line’ puis à rencontres entre gays et toutes les déclinaisons.
Trois stations plus tard, une étude de Kübbel me fait oublier une pauvresse imitant Piaf et cherchant la pièce de wagon en wagon. Un vent glacial lors d’un changement m’oblige à reconstituer la formule pour convertir des degrés Celsius en Fahrenheit. Il ne neigeait pas que sur Paris, mais aussi dans ma tête, ce lundi 7 avril.

P.S. pour la devinette kilométrique de la note précédente: il s’agit du Brésil dont les frontières donnent beaucoup de travail à nos douaniers en Guyane.

ETUDE DE KÜBBEL: LES BLANCS JOUENT ET GAGNENT (1937)