Timman-Velimirovic 1-0 (1979): merci qui?

La note de Chéron a ravivé quelques souvenirs au grand maître Luc Winants : l’Interzonal de Rio de Janeiro 1979 et la fameuse partie finale Timman-Velimirovic. Luc nous écrit une lettre détaillée, précise et savante comme toujours. Andersson était à l’époque secondant de Timman; Luc lève le mystère sur son rôle exact dans cette finale d’anthologie.

 

Cette finale, je l’avais découverte également, totalement ahuri, quand j’avais acheté la même année le livre du tournoi en anglais. Et souvenir pour souvenir mon cher Luc, l’année suivante, j’avais failli me noyer à Rio ; fluctuat nec mergitur !

 

D’autres anecdotes « Anderssoniennes » suivront dans ce blog, nous en avons échangé quelques-unes avec Luc.
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Salut Christophe,

 

Merci beaucoup! Tiens anecdote: lorsque j’étais gosse, il y avait un monsieur qui habitait près de chez moi, également passionné d’échecs. Il avait l’habitude d’acheter les journaux hollandais où l’on pouvait trouver des chroniques rédigées par des maîtres et grands maîtres… (imagine cela: avant Aldo!) Ce qui nous amenait bien souvent à suivre les résultats de Jan Timman au jour le jour et notamment lors du fameux interzonal à Rio de Janeiro, en 1979.

 

À ce propos je me souviens d’une formidable ajournée qui avait opposé le Batave au Yougoslave Velimirovic (8e ronde)

 

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Après le 68e coup, Timman comptait une qualité de plus, mais le gain semblait problématique, voire même impossible. Quelle ne fut donc pas notre surprise de voir les Blancs l’emporter selon une méthode apparemment infaillible et que tous les journaux attribuaient au secondant de Timman, le non moins célèbre Ulf Andersson!

Bien des années plus tard, je n’ai naturellement pas résisté à la tentation d’évoquer le sujet avec son génial inventeur et ce afin de lui témoigner ma plus grande admiration… Mais le Suédois ne voulait rien entendre : « Nous avions un très bon livre » me dit-il avec un large sourire. « Celui d’André Chéron »
Enfin tu imagines mon empressement le jour où j’ai pu mettre la main sur une édition française, d’autant plus que cela me permet aujourd’hui d’illustrer la remarque d’Andersson avec l’image ci-jointe.

 

 

 

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C’est vrai que c’est un livre difficile, un monde à part même, mais un chef-d’œuvre aussi.

 

Bien à toi,

 

Luc