Marcel Duchamp vous parle
C’est en zappant, à la découverte des tournois d’avril que l’on tombe sur un tournoi gratuit où il est indiqué que le tournoi est COMPLET. Comme au théâtre. Où cela? À Montreuil. Un blog avec un nom dada, tousauxechecs.fr
Petite inspection du site… et visite des liens. Quoi? Un lien In memoriam Marcel Duchamp. Il s’agit d’un documentaire de 55 minutes d’Antenne 2, l’ancêtre de France 2, diffusé en 1963, cinq ans avant la mort de Marcel Duchamp. Il est réalisé par le documentariste Jean-Marie Drot.
Grandiose. Le plus épatant est d’entendre la voix de Duchamp, de découvrir sa grande timidité et de comprendre pourquoi un si grand précurseur est tombé dans la marmite des échecs comme un ermite.
Ses participations à des tournois ou aux Olympiades ne sont pas évoqués – le reporter n’entend rien aux échecs. Il est venu pour l’artiste qui a tant fait parler de lui dans ce Nouveau monde, celui-là même qui a quasiment abandonné la peinture pour… jouer aux échecs.
Les aphorismes de la fin du reportage sont un régal. Le montage, la musique d’Edgar Varèse (comparse new-yorkais de Duchamp) font de ce documentaire un chef-d’œuvre.
Merci de vos informations. Concernant le livre de Duchamp/Halberstadt sur les Cases conjuguées, c’est un livre en 3 langues (français, anglais, allemand) assez abscons mais très esthétique. Le sujet lui-même n’est qu’une sous-variante de l’opposition dans les finales de rois, mais était très à la mode dans les années 1920-30.
Le tirage de ce livre fut de 1000 exemplaires (mille exemplaires). J’ai eu la chance d’en acheter un dans une vente aux enchères ‘à l’aveugle’ lancée par British Chess Magazine dans les années 1980. Principe: chacun met son prix maximum UNE SEULE fois et par correspondance. BCM recevait les offres, prenait le chèque du plus offrant et expédiait le livre. En 1982 ou 1983, je l’avais payé 1000 ou 1200 francs (150-170 euros), une vraie affaire selon moi même si mes finances de jeune en prirent un coup… BCM avait fait une annonce dans son magazine, dans un coin et les Français lisant cette revue ne s’intéressaient pas forcément à ce livre. Il est resté plus de vingt ans dans un tiroir. Je l’ai parfois montré, rarement feuilleté. Etant tout sauf collectionneur, je l’ai revendu sur e-bay en 2004 à l’un des plus grands collectionneurs français (il se reconnaîtra). Je crois que c’était 500 euros, mais je ne sais plus en fait. C’était plus pour faire plaisir à qq1 qu’à mon tiroir. La seule chance que vous avez de revoir ce livre en dehors d’une vente miraculeuse à Drouot où il serait présent, c’est en cherchant sur google.books.
Peut-être aura-t-il été scanné dans telle université américaine… il vous faudra alors y foncer avec un billet de lastminute.com; bon voyage et bonne lecture.
Marcel Duchamp est un personnage très attachant. Dans un tournoi que j’organise sur un forum Internet, je lui ai dédié l’une des éditions du tournoi: http://is.gd/oxJa C’est un tournoi bricolé depuis un forum grand public qui n’a rien à voir avec les échecs mais qui a l’avantage d’être très fréquenté (plus de 3000 connexions simultanées aux heures de pointe).
A partir du post indiqué et pendant toute la durée du tournoi, j’ai posté toute une série de photos, dont certaines sont difficiles à dégoter.
Sur Duchamp, à noter ce site très bien fait en animation flash: http://www.understandingduchamp.com/index.html
Il y a une très bonne explication du grand oeuvre de Duchamp (le grand verre) mais également du type de position dont traitait l’ouvrage de Duchamp de 1932 sur les finales (aller jusque 1926-34 et cliquer sur l’échiquier).
Concernant cet ouvrage, il a été réédité par un petit éditeur en 2005 Al Dante mais il est apparemment épuisé. L’éditeur lui-même semble avoir disparu (racheté par Léo Scheer, puis reséparé, c’est pas clair). Mes tentatives de joindre l’éditeur sont restées vaines. Seule trace que j’ai trouvée sur le net: http://www.ellipse.ch/Produit.aspx?Produit=1137112
où l’ouvrage est annoncé “à paraître” mais c’est probablement une erreur.
Si quelqu’un avait des infos sur un ouvrage d’occasion quelque part, merci de m’en faire part.