Les aphorismes de Kortchnoï

« Je m’excuse, mais c’est mat! » C’est ainsi que Kortchnoï annonça le mat au jeune grand maître français Igor Nataf, à Cannes, au match des Générations, en 1998. Nataf avait battu Kortchnoï dans la première partie. Ce dernier était totalement perdant dans la revanche. Mais Igor ne vit pas une pointe avec sacrifice de dame…

Annoncée en anglais (‘I am sorry, but it’s mate’) avec une inspiration d’un ex-fumeur, cette phrase en dit long sur le caractère de ‘teigne’ de Kortchnoï et sur la pression qu’il met sur ses adversaires à la table: il essaie de briser psychologiquement le caractère de ses adversaires… pour la prochaine rencontre.

Kortchnoï vient de fêter ses 80 ans entre entretiens et parties simultanées. En dehors de ses parties extraordinaires à jouer ou à rejouer (lire absolument My Best Games with White et l’autre volume consacré aux noirs, photo ci-contre prise à Curaçao 1962), son humour reste impitoyable et cruel, spécialement à l’adresse des jeunes ou vis-à-vis de ces grands maîtres ‘génération ChessBase’ alors que Viktor a connu le blocus de Leningrad… et toutes les embûches possibles du système soviétique…
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Les blancs (Nataf) n’ont qu’à jouer 31.Fb2 ou ou 31.Fa3 et Igor aurait ainsi infligé un 2-0 à Viktor-le-terrible. Mais trop gourmand, il prit le pion par 31.Dxd5, laissant la première rangée affaiblie.
La réponse ne tarda pas: ‘I am sorry but it’s mate’. Et Kortchnoï joua: 31…Dg2+. Les blancs abandonnèrent car après 32.Rxg2 h1D fait effectivement mat!

Dernière victoire de Kortchnoï contre un grands maître de tout premier plan, à Gibraltar: une leçon face au jeune GMI italo-américain Fabio Caruana.

Photos superbes et vidéos de Kortchnoï sur le site néerlandais Chessvibes.

La simultanée de Kortchnoï contre des jeunes en Suisse sur le site de ChessBase.

Les vraies mimiques de Kortchnoï dans une fausse-vraie vidéo

Kortchnoï colère dans son blitz contre Sofia Polgar: « C’est la première et la dernière fois dans votre vie que vous gagnez une partie contre moi. » Anecdote déjà racontée sur ce blog ici en avril 2007.