Cherchez le kibbitz d’Aubervilliers
1988 ou 1989. Le prodige Judit Polgar, née en 1976, débarque de Hongrie avec ses deux sœurs, papa et maman pour rafler un prix au tournoi de parties rapides d’Aubervilliers. Elle affronte au premier échiquier le maître international polonais Krzysztof Pytel.
Cette photo figure en bonne place parmi celles ornant le petit local de mon club, Drancy, dans la région parisienne. Sauf erreur, la partie n’a été ni conservée ni notée.
Ce qui a changé depuis?
- Judit est maintenant numéro 41 mondial (liste FIDE de mai 2011) et mère heureuse de deux enfants. Elle a fait un retour remarqué au championnat d’Europe d’Aix-les-Bains en terminant troisième. Elle n’a jamais voulu participer au championnat du monde féminin, préférant se batttre au plus haut niveau avec Kasparov et consorts. Sa sœur aînée Zsuzsa a été championne du monde de 1996 à 1999.
- Le tournoi d’Aubervilliers qui rassemblait en début d’année quelques centaines de joueurs a disparu.
- La moyenne d’âge des kibbitz d’aujourd’hui (spectateurs d’une partie en principe muets) est beaucoup plus jeune. Et les kibbitz ne sont plus exclusivement masculins!
Devinette-kibbitz: Parmi tous les spectateurs, quel est le nom de celui, placé derrière Judit, en rouge sans lunettes devenu entretemps maître FIDE.
Indice: il a joué au backgammon avec Karpov bien des années plus tard et la scène a été immortalisée dans une photo parue dans Europe Échecs! Réfléchissez un peu avant de découvrir le nom du joueur et sa fiche FIDE en cliquant ligne suivante.
Il s’agit de Jacques ELBILIA, sociétaire du club Metz Fischer et jouant désormais pour l’équipe nationale du Maroc.
Sa fiche FIDE est ici.
Ses parties sont visibles là.
S Feller n’apparaît (à ce jour 3 Mai 2011) plus sur le listing elo de la liste FFE,
4ème joueur français à 2660 élos juste derrière Fressinet à 2677 élos.
Rayé, supprimé, effacé …
SNIF !
lien:
http://www.echecs.asso.fr/ListeJoueurs.aspx?Action=CAT
Jacques Elbilia, bien sûr !
Facile … c’est Sébastien Feller.
Il essayait les premières versions des ordinateurs “Kasparov”. Les téléphones portables n’existant pas encore, on était un peu forcé de se découvrir un peu plus. A noter qu’il n’eut été d’aucun secours à K.Pytel…
Il y a un autre élément qui a changé depuis cette photo :
Le club de l’Echiquier havrais existait encore… Maître Pytel n’y avait pas encore mis les pieds ! (un lien entre les deux ?)