Fischer sur Arte le 6 et 19 décembre
Le documentaire américain consacré à Bobby Fischer déprogrammé par la chaîne franco-allemande Arte cet été est reprogrammé ce soir à 22h30 et le 19 décembre. Titre original: Bobby Fischer against the World. Il a eu un relatif succès dans tous les pays où il a été diffusé.
Ce docu d’une heure et demi déjà diffusé en morceaux sur Youtube rassemble de nombreuses images ou entretiens connus de Bobby, mais aussi de nombreuses photos ou films d’archives de personnages qui ont gravité autour de Fischer: et celles-là le sont moins. C’est surtout l’intérêt du documentaire.
Car pour tous les joueurs qui ont suivi la carrière de Fischer – la plupart du temps a posteriori -, on n’apprend pas grand-chose sans compter le biais inhérent au genre documentaire biographique: comment résumer en si peu de temps la vie d’un homme si complexe aux multiples facettes?
Personnellement, j’ai trouvé le documentaire longuet et parfois ennuyeux avec quelques ‘trous’. Exemple, la réalisatrice Liz Garbus n’explique pas vraiment comment et pourquoi Fischer est tombé dans la secte Worldwide Church of God assez jeune.
Mais la force des images, le rayonnement de Fischer et l’admiration que lui portaient ses fans malgré ses frasques, son caractère et sa volonté crèvent l’écran. On découvre ce géant, sportif, à la démarche chaloupée avec un accent new-yorkais très prononcé.
On voit son comportement sur l’échiquier, la manière dont il déplace les pièces, la pression qu’il met sur l’adversaire dans chaque partie. On voit comment il ne regarde pratiquement jamais dans les yeux, alors que les siens semblent danser autour de vous.
La mauvaise fin de ce génie est connue: antisémitisme, déclarations intempestives à la radio, prison au Japon puis extradition en Islande où la mort l’invitera à jouer sa dernière partie… à 64 ans.
Revoir ce documentaire: cliquer ici
Oui, la paranoïa est répandue, une sorte de maladie professionnelle chez les chess players (le raisonnement : s’il me laisse faire cela, c’est qu’il a préparé un piège. On cherche, et souvent, on trouve ! Sauf évidemment que le piège était inhérent à la position, et non un pseudo “complot”).
Ah les usa qui soufflent le chaud et le froid sur les russes… je dirai plutot que c’est le contraire à l’époque vu le contexte. Bobby et Boris ont bie été récupérés par le système. J’ai eu personnellementr l’occasion de recontrer M Spassky il y a quelques années, il semble avoir assez bien digéré sa défaite, j’en ai (un peu)parlé avec lui.
Ce reportage est intérressant, bien qu’il n’aprends pas grand chose de nouveau. J’ai noté que pas mal de champions des 64 cases , et dans d’autres disciplines, sont de doux dingues assez gravement atteints.
Heureusement que les SMS n’existaient pas à l’époque sinon imaginez les rumeurs de triche organisée qu’on aurait pu répandre.
Pas mal comme docu, j’ai le sentiment que Bobby n’a pas été fair-play avec Boris en le faisant poireauter durant des plombes, en soufflant sans cesse le chaud et le froid sur les conditions du champ’ du monde, franchement, Boris aurait du lui dire d’aller se faire enc.. après le 2/0 et refuser de jouer dans une autre salle…d’ailleurs, pourquoi la fédé soviétique n’a pas eu envie de prendre le titre ?