Schachbundesliga – Top 12 : y’a pas photo
Deux rondes du championnat d’Allemagne par équipes se disputaient à Trèves, près de la frontière luxembourgeoise ce week-end. Deux de nos champions de France, Bacrot et Fressinet, jouaient respectivement pour Baden-Baden et Brême.
La Schachbundesliga est un ‘top 16’ sur 8 échiquiers sans féminine imposée. Outre-Rhin, le problème a été résolu : il existe un championnat féminin par équipes. Sur les premières tables, on trouve beaucoup moins de joueurs du top mondial que dans le top 12. En revanche, il n’y a aucun touriste et pratiquement aucun non titré sur les échiquiers du bas. Cela joue solide, sérieux et une brochette de MI allemands amateurs sont très accrocheurs. Aucune chance d’envoyer une équipe affaiblie quand les chances d’un classement moyen ou de non descente sont assurées.
La retransmission, de son côté, joue à 2800 Elo : TOUTES les parties sont diffusées avec 3 coups de retard par rapport à la réalité et le logiciel Houdini évalue les positions avec un graphique permettant de voir à quel coup est pris ou perdu l’avantage. Une webcam retransmet sur usstream.tv une partie avec un top joueur. TOUTES les parties des rondes précédentes sont présentes. Revoir une partie de Vachier-Lagrave, Chirov ou McShane ? Kein Problem !
La retransmission en direct des 8 x 8 parties alliée à la qualité de la présentation représente un tour de force technique et une excellente publicité encouragée par la fédération allemande.
La webcam
Samedi 25/2, la partie Bacrot (Baden-Baden)-Stern (König Tegel, un club de Berlin) était retransmise sur la webcam. On voyait donc les joueurs en direct et on entendait le bruit typique des ‘tiags’ du champion de France quand il revenait à la table.
Dès l’ouverture, Bacrot s’est lancé dans un sacrifice de dame pour éviter la répétition de coups et a ‘pleuré la nulle’ toute la partie avant de s’incliner. Stern a eu la victoire modeste. Régulièrement en Bundesliga, des top joueurs se font accrocher. L’équipe d’Étienne avec Vallejo au 1 et Naiditsch au 3 avait déjà aligné 5 victoires.
Le tchat
On peut s’inscrire avec un pseudo ou regarder en invité. Des Russes, Allemands, Français interviennent pour commenter les parties. Un joujou amusant mais sans grand intérêt technique : Houdini met tout le monde d’accord !
Les statistiques et le profil
Vous n’en avez pas assez ? Suivre 64 parties simultanément, c’est trop facile ? La fédération allemande donne de quoi vous distraire. Prévoir les chips toute de même ! Chaque joueur a sa fiche Wikipedia en allemand à jour, sa fiche Elo FIDE depuis 1993 et sa fiche de résultats depuis le début de la saison avec un tableau en couleurs avec des camemberts pour les statistiques blancs/noirs.
Cela nous fera tout drôle de suivre la retransmission un peu ‘cheap’ du top 12 qui a lieu cette année du 31 mai au 10 juin à Belfort.
Ci-dessous, capture d’écran du direct : Étienne Bacrot en train de ‘pleurer la nulle’ contre René Stern, un MI allemand à 2500, qui, pour le coup, a joué comme une étoile
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