La visibilité mondiale des ‘Coups invisibles’
Chaque année, le site américain chesscafe.com organise un vote des internautes pour le « meilleur livre de l’année » parmi une sélection de trois ouvrages. Aucun contrôle n’est établi sur les connexions, on peut voter ou faire voter plusieurs fois (d’un ordinateur différent).
Invisible Chess Moves — Les Coups invisibles aux échecs, paru en français en octobre 2009 — a été élu livre d’échecs de l’année 2011 en anglais.
Les auteurs, le maître FIDE français et entraîneur Emmanuel Neiman et le MI et compositeur (et solutionniste d’études) israélien Yochanan Afek ont emporté la majorité des suffrages haut la main.
Chapeau ! Le plus impressionnant est le nombre de critiques emballées des plus forts joueurs de la planète à propos de cet OVNI de l’édition échiquéenne.
L’édition anglaise a été enrichie de nombreux exemples par rapport à l’édition française de 2009 publiée chez Payot, mais la structure reste la même.
Le cœur de cet ouvrage met le doigt sur les conflits géométriques entre le cerveau humain et notre éducation échiquéenne. Bref, sur ces coups sous notre nez, mais que notre cerveau et/ou nos apprentissages nous empêchent de voir.
Ce livre touche donc à la transgression et il nous éduque. Transgression + éducation égalent plaisir ? En anglais, sûrement. En français aussi. Une raison supplémentaire pour se procurer la version anglaise impeccablement publiée par les Éditions New in Chess. Le livre a tellement de succès qu’un retirage est en cours.
Cerise sur le gâteau : il a été traduit en espagnol. Et ce mois-ci sort la version russe ! Enfin, il aurait été déjà ‘photocopillé’ en persan ! Encore des amis de la transgression. Quel talent !
Comment ce livre est-il né ? Cliquer ici sans souci.
La fiche sur chesscafe.com avec un extrait du livre en ligne.
Petite chronique sur ce blog en octobre 2009.
La fiche du livre sur le site Payot-Rivages avec l’argumentaire de vente de la 4e de couverture 🙂
Il est rare de voir des livres originaux aux échecs, du moins dans leur typologie. Quand Emmanuel Neiman, déjà auteur aux Éditions Payot-Rivages, est venu me voir avec le projet des ‘Coups invisibles’ avec son ami Afek, une évidence s’est imposée : ce livre ne ressemblait à rien et allait frapper très fort.
Le reste ? Le travail incessant de vérification, de rassemblement des exemples des auteurs, de réécriture. Un dialogue constant aussi pour ne pas se détourner du plan établi au début du livre ; un style court, percutant. Des délais à respecter pour éviter le zeitnot.
En tant que direction de collection des livres d’échecs aux Éditions Payot (terme administratif pour désigner le rôle d’un « passeur »), la genèse puis la production de ce livre resteront parmi mes plus beaux souvenirs de « passeur ».
Le concept est tellement original, les exemples tellement percutants que le lecteur se prend des claques presque à chaque page. C’est aussi la raison pour laquelle l’ouvrage a séduit tant de grands maîtres !
Ordinairement, ils n’ont rien à apprendre des livres ou si peu. Beaucoup ont été choqués de l’évidence qui s’imposait à eux ; les auteurs ont en effet mis des mots sur des ressentis, sur des coups, des mécanismes.
« Ils ont des yeux mais ne voient pas » nous disent la Bible et le Coran. Ce livre restera dans l’histoire de l’édition échiquéenne. Merci aux auteurs de nous avoir ouvert les yeux !
Ce livre est excellent pour plusieurs raisons :
– Le thème de réflexion tout d’abord. C’est à ma connaissance le seul livre qui s’aventure sur une réflexion approfondie concernant la psychologie aux échecs.
Quelles sont les raisons pour lesquelles, à un moment donné de la partie, on ne voit pas certains coups ?
– Le choix des parties et des positions est remarquable et a sans doute nécessité un gros travail de recherche.
– L’étude est très bien structurée : invisibilité objective puis invisibilité subjective avec différents chapitres passionnants.
J’aurais apprécié qu’il y ait plus d’anecdotes dans le livre.
Mais, c’est déjà une très beau livre et une réflexion à la fois originale et essentielle sur la pratique du jeu d’échecs.
Par ailleurs, la plupart des positions proposées tirées de vraies parties sont superbes et font penser parfois à des études.
Merci à AFEK et NEIMAN qui ont corédigé ce livre (édition PAYOT).
Je suis si souvent déçu par les livres d’échecs, en particulier par les livres sur les ouvertures, que tant de débutants apprennent par coeur…garantie de non-progrès.
Et puis, récemment, j’ai acheté “Invisible moves”. A mon sens, un chef d’oeuvre, un livre fantastique ! Habitué depuis bien longtemps à la psychologie des échecs
http://www.lulu.com/shop/albert-frank/chess-and-aptitudes/paperback/product-15058161.html
, je n’hésite pas à dire “Un excellent livre, comme il en sort moins d’un sur plusieurs milliers”. Il ne faut probablement pas le considérer comme “uniquement un livre d’échecs” mais comme un livre de psychologie avec des applications aux échecs.
Un tout grand merci aux auteurs !
“Les commentaires de ce blog sont modérés” : on ne dirait pas, vu l’agressivité des propos de ce Mr Azizi (le tutoiement est caractéristique). Voire à la limite racistes “tu parles petit nègre.” Quant à mes compétences pédagogiques et échiquéennes, je ne vois pas ce qui lui permet d’en juger. Bref, ce monsieur vient se défouler bêtement sur ce forum (faire un “troll”). Enfin, à propos du fond du problème, les livres de Kasparov sont unanimement reconnus. Évidemment ce monsieur a le droit d’avoir une autre opinion, encore faudrait-il qu’il l’exprime avec un minimum de courtoisie, et qu’il prenne le temps d’écrire dans un français correct.
On parle d’un livre et tu n’as rien d’autre à faire que de relever une faute… J’ai dans ma bibliothèque plus de mille livres d’échecs et j’ai largement le niveau pour apprécier la pédagogie de l’auteur. Si tu veux te palucher sur Kasparov par ce qu’il a été champion du monde, libre à toi, mais dire que les livres de Kasparov sont meilleurs prouve que tu ne connais absolument rien aux échecs et à la pédagogie… zorro le fan décérébré
On n’apprend rien puisque le style de Kasparov n’est pas vraiment la pédagogie… c’est une suite de coups d’ordinateurs et d’analyses nébuleuses. Un vrai pédagogue t’apprend toujours quelque chose. J’ai lu, j’ai apprécié mais je n’en ai rien tiré à part un peu d’histoire. Watson et Sliman sont d’incroyables pédagogues.
“On apprend rien des livres de Kasparov” : il faudrait commencer par apprendre le français. Et puis un peu la modestie.
“On apprend rien” : il faudrait commencer par apprendre le français. Et puis un peu la modestie.
On apprend rien des livres de Kasparov ni de celui ci d’ailleurs et il est très facile en laissant tourner un logiciel de trouver des gains invisibles pour l’oeil humain…Un livre qui respire la facilité… Un peu comme les auteurs qui viennent les mains dans les poches lorsqu’il sagit de donner des cours. Par contre Afek et Emmanuel ont beaucoup d’humour et le livre est très agréable à lire! En fait un peu le livre qu’on prendrait pour des vacances au bord de la mer… Très agréable et jouissif mais qui n’apporte pas grand chose d’un point de vue culture échiquéene.
Bah, je ne suis pas si emballé. Bien sûr c’est un bouquin agréable, même un bon bouquin, mais je ne pense pas qu’il mérite de telles louanges. La finition n’est pas terrible (multiples erreurs dans le trait dans les problèmes finaux). Bref il vaut mieux lire les bouquins de Kasparov, on apprend toujours plus des plus grands.