Décès du GMI Gligoric à 89 ans
Le GMI yougoslave puis serbe Svetozar Gligoric est décédé mardi 14 août d’une attaque cérébrale à Belgrade. Il avait 89 ans. Son décès a été annoncé mardi après-midi par les médias croates et serbes.
Ancien candidat au titre mondial, « Gliga » avait pris sous son aile le jeune Bobby Fischer lors de l’interzonal de Portoroz, en 1958. Fischer avait alors 15 ans et Gligoric vingt de plus. Cette amitié n’empêcha jamais des combats féroces lors de leurs duels, notamment sur l’Est-Indienne. Il était très connu et aimé des lecteurs francophones grâce à sa chronique mensuelle dans Europe Échecs – dupliquée dans d’autres revues mondiales – “La partie du mois”, qu’il continua jusque dans les années 1990.
- Vidéo et photos incroyables sur le site de la radio-télévision publique serbe.
- Gliga contre les Russes
- Ses rubriques dans EE, c’est par ici.
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Immense légende dans son pays, Gligoric était un homme de culture, abordable, avec le sens de l’humour et un regard malicieux, perçant. Les femmes l’adoraient. Tous les grands maîtres le respectaient en tant que joueur puis, plus tard, en tant qu’arbitre d’un match Karpov-Kasparov. Après avoir arrêté les échecs, il s’était mis au piano.
Pour les lecteurs francophones, Gligoric restera pour beaucoup un maître absolu de la théorie des ouvertures, à l’affût du moindre changement dans un monde sans Internet et où les titrés testaient seuls ou en groupe, sur un échiquier de poche, les nouveaux coups.
Sa rubrique « La partie du mois » dans Europe Échecs (et dans plein d’autres revues mensuelles du monde entier) était attendue de tous et mettait l’accent sur les récents développements d’une variante à la mode. Son sens de la synthèse dépassait la périodicité de l’Informateur et donnait envie d’aller plus loin. On touchait, en quelques mots, dans un tourbillon de variantes bien agencées, le monde des professionnels dominé par tous les maîtres et grands maîtres présents derrière le rideau de fer.
Oui, Gligoric nous faisait rêver. A EE, nous l’avions invité à revenir écrire un article en 2001 à partir de ses propres parties. Mais sa vie avait déjà quitté les 64 cases. Non, Gligoric ne jouait plus contre les pièces, comme le titre célèbre de son livre rassemblant ses parties les plus remarquables (I Play Against Pieces, Batsford 2002). Il comptait embrasser une carrière artistique ! Comme un pro, il avait rendu son article à l’heure.
- Hommage sur le site de RTS, la télévision publique serbe, avec des vidéos et des photos fascinantes. Dans l’article (en serbe), le GMI Ljubojevic et la ministre des Sports, la championne d’échecs Alisa Maric, lui rendent un hommage émouvant en publiant chacun un communiqué.
- Article en anglais sur Chessvibes retraçant ses premiers pas dans les échecs… et dans la misère.
- Sa vie, son œuvre, fiche détaillée et passionnante sur Wikipedia (score négatif contre la plupart des Russes, notamment Spassky).
- Match passionnant dans la défunte et géniale émission de la BBC ‘The Master Game’ en 1981 dans un duel avec Short (vidéo de 27 min).
Méfions nous des blagues à deux francs , Mr Perrusset , elles sont pleines de vices. Mais je vous l’accorde, certaines personnes ne valent pas plus que 50 centimes d’euros.
“des piques à 2 francs six sous” pour M. Mayer ; je croyais qu’on était passé à l’euro ?
Ce qui devrait nous faire, disons… guère plus mais pas mieux que… allez : 50 centimes. Que dire alors des blagues “à deux balles ?”
Wouh. Merci Isa je t’adore!!! Je suis en train de grave glander au bureau et tu me sors de ma torpeur. Le grand méchant loup quoi!!!
Alors Madame , pour répondre à votre délation , je recadre l’affaire :
Connu pour abandonner les tournois !?! Je vous prie de vous renseigner avant de raconter n’importe quoi et de vérifier si tu ne nages pas en plein délire. Un exemple qui va te faire taire à tout jamais.
En 2010 , au cap d’Agde, archi-cagoulé, j’ai fait le tournoi jusqu’à son terme, complétement plumé. Alors VADE RETRO SATANAS.. J’ai rien à prouver à ce jeu , je m’intéresse aux gens sympas avec qui on peut rigoler au détour d’une partie, les autres qui sont malsains , c’est inintéressant. Alors allez pourfendre les créatures de vos cauchemars ailleurs, je ne suis point le Chevalier Blanc! ADIEU MONDE INFAME.
Voilà la bèèèèèèèèèèèèèèèèète hideuse qui sort du bois !
Philippe MAYER connu pour ses nombreux abandons de tournois en IDF (au chess15, au club608, au champ de paris, et je ne parle pas des opens d’un jour…) n’a plus RIEN à prouver à PERSONNE dans notre milieu ?!
Comment peut-on écrire de pareilles choses ?
C’est un TROLL ce mayer ?!?
J’ai lu sur FE qu’il ne fallait pas nourrir les TROLLS !
Isabelle , je ne sais pas qui c’est vu que le nom de famille n’est pas écrit , mais si c’est pour faire des piques à 2 francs six sous , vous pouvez la mettre en veilleuse. Si t’as un problème dans ta vie , c’est ton problème mais moi je n’ai rien à prouver à personne , surtout pas dans le milieu des Echecs. MERCI.
@Philippe
Essayez de penser par vous-même de temps à autre…. c’est aussi ce que pensait mon ami Gligo
C’est ben vrai ça! Les années 50-60-70, c’était les 30 glorieuses que j’ai eu le privilège de connaître et de pouvoir vivre intensément !! Quelle chance !! J’ai pu ainsi approcher tous les grands maîtres sans exception au cours des grandes compétitions et évènements échiquéens du moment.
Quelle époque bénie ! Je me souviens que dans un tournoi, après sa partie gagnée, Igor Ivanov m’a dit: ” Vas chercher deux bières et viens avec moi,on va commenter pour le bulletin du tournoi” ! Voilà des moments d’exception hélas disparus. Dommage. L’informatique et internet ont bien changé les choses.
C’était un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.
Gligoric , c’est l’époque échiquéenne glorieuse des années 60 et 70 , l’un des plus forts joueurs européens de la période : c’est l’époque des grands joueurs du passé , Smyslov , Petrossian , Thal , Spassky et Fischer…
Qui a dit que ” Aujourd’hui , un joueur ne deviendra jamais un bon joueur , s’il n’ a pas etudié les parties des maîtres du passé”? Hein , Hein
Adieu Gligo ! Gligo, c’est ainsi que je l’appelais. Partout dans le monde où nous nous somme retrouvés , nos longues étreintes amicales témoignaient de notre grande estime réciproque. Son livre sur le fameux match Bobby Fischer – Boris Spassky en 1972, était de loin le meilleur parmi les multiples éditions parues sur l’évènement . Gligo avait en effet, un don inné de la pédagogie. Après sa retraite de l’échiquier, il m’avait invité à lui rendre visite chez lui, mais hélas, les nombreuses circonstances de la vie ne l’ont pas permis. Salut et bon repos mon vieux complice.