Quel tournoi joues-tu et je te dirai qui tu es
Quel est votre dernier tournoi rapide ? Vous savez, un truc où l’on se casse la tête un samedi ou un dimanche. Où l’on fait « l’ascenseur » entre perte contre un gros z’Elo et massacre contre « une patate ». On revient crevé avant de reprendre école, études ou boulot. Et parfois écœuré d’avoir laissé passer le gain contre un gros z’Elo.
C’est bien cela : vous êtes en contact avec le monde des vrais tournois. Vous êtes déconnecté des chiffres mirobolants, ces « 60 000 licenciés » de la FFE. Vous connaissez plein de « G.O. », oui, les gentils organisateurs. Dans les sommets de la FFE, on dit les « bénévoles » presque en se signant. Et avec quelques génuflexions en période électorale, pendant les AG ou comme récemment avec la réunion des présidents de ligue.
Ces GO n’ont pas attendu qu’il y ait des salariés à la Fédé. Ils sont aussi multiples et différents que la pénétration du jeu d’échecs dans notre beau pays. Quelques exemples? Villepinte, Franconville et Brest. Cliquer vite ligne suivante.
Un traditionnel : Franconville, 7 octobre 2012
Ce traditionnel rapide du Val d’Oise a dit « au revoir » aux gros Elo. Il est réservé aux joueurs dont le classement est inférieur à 2350. Le premier prix est de 300 € pour 9 rondes. Raisonnement : pourquoi voir de forts joueurs (qui ne paient pas leur inscription) rafler la moitié ou plus du total des prix ? Le choix a été, selon les organisateurs, « celui de la convivialité ».
A tel point que la licence B (8 euros pour un adulte et 3 euros pour un jeune en Île-de-France) est « offerte » par l’organisation afin d’inciter les joueurs de passage à jouer « à pas cher ». L’inscription au tournoi est de 14 €. Au moins, le procédé discutable part d’un bon sentiment et est transparent. Ces dirigeants ne licencient pas leur enfant à peine né comme l’ont fait plusieurs grosses huiles fédérales en leur temps !
Villepinte : l’anti-Franconville
Comme Franconville, Villepinte (Seine-Saint-Denis) est aussi un tournoi rapide traditionnel. Mais la comparaison s’arrête là. Disputé le 16 septembre, le tournoi a remercié sur son site ses commanditaires publics et privés. Avec les prix intéressants, les maîtres (ne payant pas leur inscription) sont venus en masse et les joueurs ayant la fringale de jouer à la rentrée aussi.
Organisé par le club et l’ineffable Guy Bellaïche, ce type de tournoi est souvent apprécié des joueurs, des organisateurs, de M. le Maire et de M. le curé. Tout le monde y trouve son compte et si un jeune fait une perf, c’est encore mieux : on en parle dans le journal.
Deux « forfaitistes » patentés étaient là. Seul le MI Shirazi est parti en rasant les murs sans jouer la dernière ronde. Sur 104 participants dont 21 du club organisateur, il fut le seul ! Kamran avait sûrement passé beaucoup trop d’heures à jouer les nuits précédentes sur le site américain ICC. Mais cette nouvelle passera inaperçue, presque comme celle du nom du vainqueur, un certain capitaine d’une brillantissime équipe de France aux dernières Olympiades.
Brest 1er-5 octobre : OTAN en emporte le vent
Cette 23e édition du tournoi de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se déroule à Brest et accueille cette année 12 délégations. Au moins 80 joueurs sont attendus dans cet open en parties sérieuses de 7 rondes organisé par l’Usam-Échiquier brestois.
Problème mais nouveauté : si vous passez par là, impossible de jouer : les équipes sont formées de civils et militaires des ministères des Armées. Mais (presque) nouveauté : pas de Secret Défense. Les parties sont publiques, et pas n’importe où : dans la salle Surcouf du cercle de la Marine de Brest. Des maîtres sont attendus dans ces délégations. Voir la liste : (mise à jour 30.09.2012)
Les Bretons « sur zone » ou les joueurs de passage pourront se consoler en blitzant comme des malades le vendredi après-midi. Tiens, si vous usiez votre crédit SNCF ?
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