Bacrot, placé au Grand Prix avant d’être classé
Le retour soudain d’Étienne Bacrot dans le Grand Prix de Thessalonique est le fruit d’une infortune et de la diplomatie. L’infortune : depuis ses derniers mauvais tournois, l’Azéri Radjabov a décidé de déclarer forfait pour ne pas laisser une fois de plus « une valise » de points Elo dans un tournoi de souffrance. Qui pouvait le remplacer ?
La diplomatie FFE-FIDE s’en mêle alors. A l’occasion d’une rencontre, à Lausanne, entre le nouveau président fédéral Diego Salazar et le président de la FIDE Kirsan Ilioumjinov, le sujet du remplacement par le Français a dû être abordé.
Il était clair dans le programme de la liste Salazar qu’un rapprochement institutionnel entre la FIDE et la FFE était annoncé, contrairement à l’autre liste qui avait non seulement soutenu la candidature de Karpov, mais trouvé des moyens pour ce faire.
D’autre part, Étienne Bacrot était pour le moins en indélicatesse avec la précédente équipe. Les dirigeants passent, les champions restent…
Résultat : Adieu Hagenau (championnat de France par équipes), vaches et semi-patates. Place au Grand Prix avec ses gros calibres. Il a fallu attendre la 8e ronde (sur 11) jouée le 30 mai pour que le Français marque son premier point après avoir avalé deux bulles sevères contre Svidler et Caruana.
Dans un combat de rue contre Morozevitch, le Russe avait poussé trop loin le bouchon pour s’offrir des possibilités de gain, laissant au Français sa seule chance de marquer un point dans la partie.
« Ça passe ou ça casse ? »
Dans cette position, suite à …h4, Étienne n’a pas joué l’unique coup gagnant. C’est donc passé et la partie s’est terminée par la nullité, un résultat équitable sur l’ensemble du duel.
Bacrot-Morozevitch: les blancs jouent et gagneront
Morozevitch a fait son show dans l’analyse post-mortem retransmise sur l’Internet.
Bacrot n’en a pas placé une, sauf pour dire qu’il n’était pas entièrement sûr que le coup gagnant – qu’il avait vu « of course » était gagnant.
Les deux joueurs disposaient chacun de moins de 3 min + 30 s/coup à ce stade de la partie.
Voir la partie analysée sur ChessBase, cliquer ici
Site officiel
Il y en a qui sont placardisés, et il y a ceux qui veulent sortir du placard…
La page est tournée !
La roue tourne…
Entre “privilégié” et “laissé au placard” il y a un peu de marge, non ?
Quel est le rapport entre la francophonie (aidef) et le tournoi de shangai ???
Le compte en banque de l’aidef n’est pas l’annexe du compte en banque de la FFE !!
En effet, l’analyse ne sert à rien:
Il suffit de jouer “”systématiquement laissé au placard” dans l’ouverture et après on est gagnant.
Simple et efficace.
Il est parfois tentant de “refaire le match”, un peu comme au foot.
Comme disait un très fort joueur d’échecs, il vous est permis de gagner l’analyse…
Cependant, les élections fédérales sont terminées depuis longtemps, et la page est belle et bien tournée.
Nous ne sommes plus en campagne…
Libre à vous de penser que Bacrot était un privilégié au cours des dernières années.
Permettez-moi néanmoins d’en douter… Et je pense que beaucoup de joueurs d’échecs et de passionnés du jeu d’échecs en doutent également.
Bonne continuation…
moi j’aimais bien les “matches de l’Amour” organisés par le …
Ca me manquera.
@Kasparoeuf corse ; il faut mieux lire cela que d’être aveugle ! Car si en 2008 Etienne Bacrot a pu disputer le Grand-prix Fide comme titulaire dans son intégralité et pas comme remplaçant pour un tournoi et en dernière minute, c’est bien parce que je suis intervenu personnellement auprès du président de la Fide et son homme de main Bérik Balgabaev.
Fais tomber ton anonymat et je pourrai t’en envoyer la preuve par mail ! C’est aussi parce qu’il était “placardisé” que la FFE lui a aussi octroyé une aide de 8000 euros afin qu’il puisse se préparer au mieux pour ce Grand-Prix ?
C’est aussi parce qu’il était “placardisé” que la FFE a modifié les dates de la rencontre de prestige contre l’Arménie en juin 2009 à sa demande pour finalement renoncer alors qu’il y avait 20 000 euros de prix pour deux jours de blitz contre les champions du Monde ? (budget total de l’événement 70 000 euros on verra bien si on aura droit à ce type d’événement les 4 prochaines années…)
C’est encore une fois “placardisé” qu’il a refusé de jouer le plus fort open de tous les temps à Aix-Les-Bains en 2011 (Championnat d’Europe) avec 130 000 euros de prix alors qu’il était totalement invité par la FFE ?
C’est aussi parce qu’il était “placardisé” que j’ai pu convaincre le président de l’AIDEF d’aider à payer le billet d’avion de son secondant pour le très fort tournoi de Shanghaï en 2010 ? Pour un montant de 1286,21 euros quand même !
C’est aussi parce qu’il a été “placardisé” pendant 8 ans que Léo Battesti, vice-président de l’ancienne équipe, l’a invité régulièrement en Corse ?
Et c’est enfin parce qu’il était “placardisé” et mal aimé de l’ancienne équipe que le président de la FFE en personne a fait un crochet en voiture par Nancy pour le récupérer afin qu’il puisse être à l’heure à la cérémonie d’ouverture du championnat de France à Belfort en 2010 ?
Par contre Étienne a toujours été irréprochable comme quand par exemple il fait nulle sans jouer contre Mamedyarov au Championnat d’Europe d’Héraklion en 2008 avec les Blancs alors que la France a besoin d’une victoire pour être sur le podium ? JCM
Bacrot a remporté quelques belles victoires avec les noirs, en Bundesliga, très récemment en 2013 : contre Kraemer (2520), et contre Rustemov (2544).
En 2013, il a battu également avec les noirs Svetushkin (2602).
Bacrot a bien évidemment remporté d’autres belles victoires avec les noirs depuis 1999…
Parties consultables sur chessbase et sur 365chess.com
Lu sur EE, EB n’aurait pas gagné une seule partie avec les noirs depuis 1999 ?! info ou intox M. BOULON ?
Bacrot est en train de prouver qu’il aurait pu rivaliser plus tôt avec les meilleurs mondiaux dans des tournois fermés, si l’ancienne équipe FFE lui en avait donné les moyens et ne l’avait pas systématiquement laissé au placard !
Après une première partie où il semblait un peu crispé, il a appuyé sur l’accélérateur.
Sa victoire contre Topalov l’a sans doute totalement libéré.
Bravo Étienne Bacrot, numéro 1 français et désormais faisant indéniablement partie de l’élite mondiale.