Grand Prix de Paris à… Élancourt (Yvelines)

L’une des étapes du Grand Prix FIDE a été rattrapée par les bretelles pour se jouer à Élancourt (Yvelines), au siège de la fédération française des échecs (FFE) à partir de samedi 21/9. Pour ceux qui n’y sont jamais allés, c’est un endroit superbe, classé historique (voir en 3D) avec une gentille mare aux canards et un restaurant coquet et correct à côté.

Pour tous les étrangers, la Fédération internationale (FIDE) sort l’intox du ‘Grand Prix de Paris’. Sur la page officielle de la FIDE, par la plumitive grand maître Alina L’Ami, on nous chante les louanges de Paris avec force photos. Qui veut lui acheter un GPS à Noël ? Coordonnées 48.764923,1.965388 selon la FFE.

Grand Prix : c’est où Élancourt ?
Le Grand Prix n’ayant plus de pays hôte, la FIDE avec la FFE ont organisé « à l’arrache » le Grand Prix « à Paris ». Beaucoup de journalistes spécialisés étrangers se sont laissé berner et la FIDE en rajoute une couche dans l’intoxication totale.

Non, le GP de Paris ne sera pas à Paris, mais… au siège de la FFE à Élancourt, dans les Yvelines. C’est où, Élancourt ? Ben comme d’hab depuis des décennies avec la FFE, c’est l’endroit où habite le directeur général. Les autres n’ont qu’à suivre. D’ailleurs pratiquement personne du Comité directeur n’y passe en dehors des réunions officielles sauf Diego Salazar le président, de temps en temps. Purée, c’est qui le patron à la FFE ?

Plus exactement à 40 min en voiture du centre de Paris (sans trafic), à 16 km de Versailles et à au moins une heure et demi par les transports en commun de Paris. En d’autres termes pour venir mater  les grands champions sans voiture, c’est échec… et mate pas.

2013_Templiers-20pc.JPGGrand Prix à l’arrache
A l’origine, le GP devait se jouer dans une grande ville, l’organisation en avait été confiée à une entreprise anglaise AEGON. Comme tant d’autres, AEGON a fait pschitt dans les échecs en nous promettant les lendemains qui chantent du marketing.

Au passage, ce machin avait embauché et délocalisé de France le GMI Fontaine… On le retrouve très actif sur les photos ces temps-ci, il est dans la liste du président Salazar qui a remporté de 17 voix les élections en mars.
Le virage à 180° dans les relations avec la FIDE ne s’est pas fait attendre. En lieu et place de rodomontades et d’une absence de dialogue institutionnel, la FFE a repris langue avec le patron, le Kalmouk Kirsan Ilioumjinov.

C’est plutôt heureux pour au moins une chose : le français est l’une des langues officielles de la FIDE et cela aura peut-être une influence dans les pays francophones qui ont été, les pauvres, totalement négligés par l’ancienne équipe fédérale…

Historique intéressant de la Commanderie des Templiers sur la page Wikipedia

Echecs64 sur twitter: la FFE vue d’avion

Les dernières actus sur le fil rouge compte Facebook Echecs64

La page officielle de la FFE nous donne la liste des participants. Elle annonce aussi une exposition « Les Femmes et le jeu d’échecs ». Pourquoi pas une exposition sur « Les hommes et le jeu d’échecs ». Ils sont quand même majoritaires à la FFE comme à la FIDE, non ?

Les Français Bacrot et Fressinet risquent de souffrir. Bacrot et Fressinet sont au départ 1er et 4e. Dans l’ordre alphabétique, bien sûr.
 
Étienne Bacrot (France)
Fabiano Caruana (Italie)
Leinier Dominguez (Cuba)
Laurent Fressinet (France)
Boris Guelfand (Israël)
Anish Giri (Pays-Bas)
Alexander Grichtchouk (Russie)
Vassily Ivantchouk (Ukraine)
Hikaru Nakamura (États-Unis)
Rouslan Ponomariov (Ukraine)
Evgueny Tomashevsky (Russie)
Wang Hao (Chine)