Revivre les matches K-K en Equipe
Le site du journal L’Équipe rattrape le néant consacré aux échecs dans sa version papier avec un long reportage texte + vidéos qui revient, dix ans après, sur les affrontements entre Karpov et Kasparov. De nombreuses interviews vidéo y figurent: Kasparov, Lautier à la lucidité exemplaire, l’ex-secondant Dorfman nous fait revivre la vie soviétique…
Les affidés français prennent inévitablement la parole. Ils ont gagné de l’argent dans “l’Université Kasparov”: le représentant-manager-meilleur fan en France Dan-Antoine Blanc-Shapira, Jean-Claude Moingt, affublé du titre de “maître international” dans un sous-titre hasardeux et présent dans l’attelage perdant de Kasparov pour la conquête à la tête de la FIDE.
Même si l’ensemble est assez bien fait, c’est quand même un panégyrique camouflé. Karpov n’a pas la parole, pas même dans une interview reprise d’une radio ou d’une télévision… alors qu’il continue à jouer certes des tournois de gala.
Le verdict sur l’homme Kasparov vient finalement d’une citation de Spassky rapportée par Dorfman au moment où Kasparov voyait poindre des lueurs démocratie au sein de l’Association des Grands Maîtres (GMA) qu’il avait lui-même créée: “Alors Spassky a pris la parole : “ Je reconnais dans ton comportement les trois piliers d’un bolchevik. Le premier : qui n’est pas avec nous est contre nous ; le deuxième : si l’ennemi n’abandonne pas, on l’anéantit ; et le troisième : on ne sait pas où on va, mais on va y arriver ”.»
A oublier dans cet ensemble assez bien documenté: les images sur les joueurs de parc à Moscou comme à New York sont d’énormes clichés: musique de balalaïka et remplissage de la Place Rouge pour Moscou, gratte-ciel et musique de jazz pour New York. N’imp.
Anatoly Karpov blitze avec Vaganian (lequel blitze avec Petro qui joue à la tchatche) et étudie avec son premier entraîneur Semyoun Fourman.
https://www.youtube.com/watch?v=A_-ftpPdMJQ