Maxime Vachier-Lagrave, 1er à St Louis

Le numéro 1 français a remporté en solitaire à St Louis (Missouri) la Coupe Sinquefield’ du GrandChessTour avec 6 sur 9. Il termine invaincu (+3 soit 3 victoires, 6 nulles) et seul premier devant Anand (invaincu aussi) et Carlsen à 5,5. Maxime est le seul joueur à avoir battu le champion du monde dans une partie qui s’est avérée compter double.

Le tournoi est très bien résumé pour des profanes sur le site du grand-maître tandis que ChessBase détaille les parties dramatiques de la dernière ronde.
Carlsen-Aronian a été une énorme bataille remportée par le champion qui aurait rejoint Maxime en cas de nulle contre Nepo. Mais le Français a joué une partite modèle à la Fischer ou à la Karpov sur le thème de la domination du cavalier d5 contre le fou noir enfermé dans une structure de Najdorf.

‘Maxime, le jour de gloire est arrivé’ est sûrement le refrain que va imposer la FFE dans tous les clubs de France. A 26 ans, Maxime Vachier-Lagrave est allé chercher son plus grand succès dans un tournoi de très niveau en Amérique. Il termine à 6 sur 9 (3 gains, 6 nulles) devant Anand (2 gains 7 nulles) et Carlsen (3 gains, 1 défaite, 5 nulles) tous deux à 5,5 points.

Le grand moment du tournoi aura été la seule défaite de Carlsen (avec les blancs) contre Vachier-Lagrave. Après-coup, avec sa moue typique des mauvais jours Carlsen a confessé avoir raté un coup dans une sous-variante et s’estimait gagnant, « et il le savait aussi». Certes quand Carlsen perd, c’est lui qui fait des fautes et ses adversaires n’ont pas bien joué. En dehors de cet épisode d’humeur classique chez le champion norvégien, le Français a fait montre d’une montée en puissance dans le tournoi et d’une relative stabilité. La chance (traduire ne pas jouer des coups parfaits comme la machine) a été au rendez-vous et il a constamment mis la pression tout en gardant le contrôle, fidèle à son style.

Avec cette performance, le Français devient provisoirement deuxième mondial et repasse la barre des 2800 Elo. On attend ses prochaines interviews à la télé où il sera interrogé par Nelson Trop Fort ou quand le JT de 20h lui consacrera 15,5 secondes et une autre invitation au bout de la nuit à On n’est pas couché où l’animateur Ruchier l’appellera ENCORE Vaquié.

La renommée est en marche. L’ascension vers le titre aussi si un régime d’ascèse s’installe et si une organisation militaire des secondants est au rendez-vous comme l’a fait Carlsen et comme le faisait le Karpov de la grande époque.