Interview Bayrou-Europe Échecs: vrais scoops!

Suite à une interview de François Bayrou dans Europe Échecs d’avril, le micro imaginaire d’Échecs 64 a  interviewé la modestie légendaire du vrai rédacteur en chef d’EE, celle de Jean‑Michel Péchinet alias Péniblet. Il nous emmène dans l’arrière-cuisine avec plein de scoops!

François Bayrou en une du numéro d’avril, vous avez fait fort !
Jean‑Michel Péniblet : C’est magnifique. On a même fait une photo encore truquée avec un cavalier incandescent dans les mains du candidat et des titres où l’on ne comprend rien par rapport à la photo. Le poids dément, le choc défoliant, comme on dit ! Mais avant de répondre à ta question, un scoop : Europe Échecs va changer de nom. On va s’appeler Eur’p Échecs, c’est plus accrocheur. En effet, il y a tellement de fautes dans le magazine, que pour écœurer les anciens lecteurs et en trouver de nouveaux, il faut publier plus de fautes encore ! Comme cela, on est sûr d’écœurer tout le monde ! D’où le nouveau nom !

C’est une idée marketing géniale ! Comment l’avez-vous eue ?
Péniblet : C’est le principe de la triple peine qui nous y a fait penser : d’abord tu achètes Eur’p Échecs, ensuite tu ne le lis pas et enfin, tu le jettes.
On va aussi lancer nos propres sondages. On prend un panel de lecteurs. Ceux qui parviennent à lire deux fois de suite sans rire les articles de Jean‑Michel Péniblet gagnent un abonnement d’un an. Parmi les béta-testeurs pressentis, aucun n’y est parvenu pour l’instant. Jean‑Michel Péniblet est pourtant confiant…

Mais pourquoi Bayrou ?
Péniblet : Comme d’habitude, Babar Kouatly a pleurniché dans son éditorial en disant que François Bayrou était le seul à avoir trouvé le temps de nous répondre. En fait, c’est faux. C’est une suite de d’anchois éditoriaux et de grillades ! Babar est grillé avec les éléphants du Parti socialiste. Du coup, il a fait preuve d’une sacrée dose de Bayritude. Babar en avait marre de barrir seul dans Besançon‑ville, de voir la Fédération prendre des initiatives sans lui. Il nous a rassemblé et a dit : « Les gars, maintenant, on va Bayrir ». Et on a frappé très fort. Tu as lu l’entretien de la conseillère de Jacques Chirac ? Elle ne sait même pas jouer et ne se présente même pas ! Mais fallait remplir les pages, coco ! À Eur’p Échecs, on anticipe  sur l’effervescence du désordre juste !

Mais c’est vraiment toi qui l’as interviewée ?
Péniblet : Ben oui… Note que je ne l’ai même pas vue ! Une interview par correspondance, et en blitz. Jean‑Michel Péniblet est génial ! Je n’ai pas vu les autres non plus. Jean‑Michel Péniblet leur a posé à tous les mêmes questions par email comme on écrit maintenant dans le journal page 62. Plus de e-mail, plus de courriel. On va bientôt faire une version du journal en émail. C’est plus solide que la version électronique, trop légère et trop coûteuse. Car voici un autre scoop : on va déménager à Limoges et faire un journal en porcelaine ! Du lourd, coco !

Quelle transformitude ! Quoi de neuf encore ?
Péniblet : Que Jean‑Michel Péniblet est fort ! Il annonce les entretiens page 50, et ils débutent en page 60. C’est ça l’insécurité de la lecture. Un autre thème omniprésent dans notre campagne de Besançon, que l’on veut développer dans Eur’p Échecs. Jean‑Michel Péniblet te livre un autre petit secret : il a, comme à son habitude, demandé un autographe à tous ses interlocuteurs. Même par email ! C’est plus résistant que l’encre à long terme et sur la porcelaine, ça reste !

Où est le vernis magique éditorial d’Eur’p Échecs, ce nouvel émail ? Bayrou, c’est un choix politique quand même ?
Péniblet : On s’est dit : avant, Céleste, la femme de Babar (alias Mme Kouatly alias Anne Geritzen), faisait des interviews de has been. On y a perdu un paquet de lecteurs et c’était génial ! Maintenant, on veut faire un journal de will be pour en perdre encore plus ! C’est aussi simple que cela la démarche Eur’p Échecs. La vérité, c’est que nous n’avons pas de parti pris sauf un : Babar a toujours été du parti des chèques. D’échec et mat, bien sûr ! Jean‑Michel Péniblet, lui, a démissionné depuis longtemps du parti d’en rire. Globalement, à Eur’p Échecs, on prend les  lecteurs pour des pions.

Mais vous avez contacté tous les candidats ?
Péniblet : Non. La directrice fantoche de la publication, Sandrine « Mets la joie » alias Mélanjoie, bru de Babar, femme de Grigri Vanobbergh, a été claire dès le début. Elle a dit à Jean‑Michel Péniblet : « Jean-Marie ne vaut pas Le Pen. Son truc à lui, c’est la préférence nationale. Et à Eur’p Échecs, le concept, c’est la préférence familiale. » Elle a raison ! Les lecteurs auraient pu confondre. Jean‑Michel Péniblet ne fait pas encore partie de la famille Kouatly-Mélanjoie-Vanobbergh-Geritzen ! Remarque, sait-on jamais, si j’attends encore trente ans…

Et toi, comment as-tu contacté « tes » candidats ?
Péniblet : Jean‑Michel Péniblet n’a pas pu trouver tous les numéros de téléphone. Tu sais, même avec l’Internet, j’ai dû repasser par le 22 à Asnières. C’est compliqué le monde moderne. J’avais un vieux numéro de Marie‑Georges Buffet, mais on m’a dit qu’elle n’était plus ministre… et qu’elle était partie à la campagne. C’est seulement ensuite que Gri‑Gri m’a annoncé que c’était la campagne présidentielle. Ah ! Il m’a bien eu !

Et Bové, Voynet qui est du Doubs, et les autres ?
Péniblet : Bové, Gérard Chemise devait s’en charger.

Qui ça ?
Péniblet : Gérard Chemise. Gérard Chemise Demuydt. Je l’appelle ainsi, car il passe ses nuits à travailler gratis en plus des jours où il est mal payé ! Si tu voyais l’ambiance, c’est vraiment Gens Una Sumus à Bezak ! On n’arrête pas de se tirer
dans les pattes. Le thème de son article, c’était l’altermondialisme et le Net. Mais Chemise a encore fait une toile ! Comme dans les solutions des combinaisons d’Eur’p Échecs, il écrit les noms des gens comme ça : Bové, Jo. Quand il écrit une lettre au patron, il écrit : « Cher Kouatly, Ba »Céleste, ça la rend folle de jalousie que son homme se fasse retourner ainsi. On l’entend barrir 10 km à la ronde !
Bon, au Q.G. de Bové, on a cru à une erreur et Chemise a dû remettre son bonnet Demuydt. Faire chou blanc avec Bové, c’est fort ! Et tu sais quoi? Grigri, le mari de la directrice de publication a très vite cafté et il en a remis une couche. Il adore habiller Chemise pour l’été ! Car Babar, dans le numéro d’avant, avait vomi sur le publi‑rédactionnel. Du coup, Chemise a fait de la désobéissance civile dans le numéro d’avril en faisait de l’autopromotion pour les sites d’Eur’p Échecs. Cette grosse salade d’anchois rédactionnels s’est conclue par une méga‑fessée. Chemise a chouiné des heures et Céleste s’est déchaînée. Metslajoie était morte de rire!

Moi, pour Besancenot, je me suis trompé à cause de l’annuaire : je croyais qu’il habitait Besançon… Voynet, ben… c’est une femme de la région, alors on s’est dit qu’on l’enregistrerait à la télé et qu’on passerait une photo énorme dans le prochain numéro, histoire de ne rien écrire sur elle. Pour Sarkozy, j’ai eu le bad beat du poker. Je vais tout te dire. Car Jean‑Michel Péniblet est modeste. Quand il était en CM2, Jean‑Michel Péniblet était champion du jeu des 7 familles. Dans la famille Sarkozy, j’ai donc demandé Papa Sarkozy. Jean‑Michel Péniblet était sûr de gagner. Mais à l’UMP, quand ce n’est pas Babar qui téléphone, ils te baladent de bureau en bureau. Manque de chance, Nicolas Sarkozy a un frère et comme j’avais précisé que j’étais champion du jeu des 7 familles, ils m’ont passé son frère ! Comme on dit, j’ai fait contre mauvais cœur bonne fortune. Là, à Paris, ils ont été vaches quand même. Et pourtant, je te jure, on le voit souvent à la télé, à Besançon !

Tu te pâmes souvent devant les femmes en faisant des phrases. Ta version officieuse du non entretien avec Ségolène Royal ?
Péniblet : Au PS, on m’a fait dire qu’elle s’en foutait. Mais la réponse officielle de Jean‑Michel Péniblet, c’est qu’il ne veut pas de confusion des genres. Roi des jeux, jeu des Rois, Royal. Je ne comprends déjà rien au jeu d’échecs, je ne veux pas en plus avoir à l’expliquer aux lecteurs de Jean‑Michel Péniblet. D’autre part, pourquoi donner une tribune libre à l’ordre juste alors qu’aux échecs on fait souvent partie nulle par manque de bravitude ? Je ne parle pas de l’ordre des articles dans Eur’p Échecs, attention !
Enfin, l’argument fatal, c’est la parité : depuis 2002, on a réussi la parité à Eur’p Échecs : deux femmes potiches et derrière deux hommes – leurs maris –, qui tiennent la baraque dans un journal où l’on voit à 90 % des photos ratées d’hommes neuneus. Et moi, Jean‑Michel Péniblet, exclu pour l’instant de cette préférence familiale, je ne pouvais annoncer à cette dame de pique et de piques que j’étais un as de trèfle bientôt sur le carreau.

Quel stratège ! Merci pour cet entretien. Tu m’excuseras, mais je n’ai pas tout compris…
Péniblet : On le dit souvent à Jean‑Michel Péniblet depuis qu’il est atteint de glossolalie, mais heureusement, cela ne rend pas sourd !

********