Le client
« Tiens v’là un point ! » C’est par cette sympathique remarque que certains joueurs étaient apostrophés à leur arrivée au tournoi de blitz de Caïssa le samedi, dans les années où Mme Chaudé se dévouait corps et âme à son club parisien. Mme Chaudé est partie. De nombreux « clients » sont restés. Un client, dans le jargon échiquéen, est un joueur contre qui vous gagnez pratiquement systématiquement. Rien à faire, il perd, même quand la position lui est favorable. Bref, le contentieux psychologique est tel que le joueur qui « clientélise » – et qui est en général le plus fort – pense tout pouvoir se permettre. Le « clientélisé » passe par toutes les couleurs quand il voit arriver son bourreau : « Oh non, pas lui, encore !» (© Beau-père d’Étienne Bacrot quand il voit JP Mercier arriver !).
On pourrait penser que ces joyeuses apostrophes sont réservées à l’amateur ou à la vie d’un club. Elles sont légion, même parmi les forts joueurs. L’Anglais Short a été, pendant de nombreuses années, le « client » de Judit Polgar (genre 8-1 et des nulles). Avant la partie, il se lamentait, pendant, il avait sa tête de perdant et après la défaite, il invoquait son « incapacité à jouer contre les femmes ». Judit elle-même était la cliente attitrée de Kramnik sur un score à peu près identique. Chirov était mené 10 à 0 contre Kasparov. Quant à Karpov, il a eu tellement de clients qu’il les a tués psychologiquement pour de nombreuses années.
Et vous ? Avez-vous eu des clients ? Et êtes-vous client ? Oui, bien sûr… Mais l’essentiel, c’est de le savoir et de ne pas tomber dans le syndrome « François Pignon ». Tiens, on devrait s’organiser des « dîners de clients ». Une idée à creuser pour développer les échecs français !
à defaut d’être vrai, c’est drôle! bravo!
Bravo Christophe,
il ne faut jamais oublier et toujours revenir vers ses premières amours, l’écriture et le jeu d’échecs.
Bon courage et longue vie.
Bien amicalement.
Christophe Guéneau
Le plus long article que j’aie écrit (ET DONC) signé dans Notzai concerne le premier procès de l’affaire Andruet. D’autres fois, j’ai très épisodiquement envoyé un mail à sur telle ou telle info où il me citait la plupart du temps, et toujours sur des choses pas révolutionnaires.
“C’est pas très grave”, car je parierais que votre vrai nom n’est pas celui de votre signature: Arnaqueur2006. C’est d’ailleurs un pseudonyme très rigolo en soi qui me donne l’idée de d’expliciter le concept d’arnaque aux échecs. A bon entendeur…
Enfin Christophe Bouton écrit au grand jour ! C’est quand même mieux que d’écrire en cachette sur Notzai, sans même oser signer. C’est pas très grave, on sait depuis longtemps que Pascal Villalba est incapable d’écrire 2 lignes sans critiquer quelqu’un.