Péniblet: le vrai génome de son virus des échecs!
Wijk-aan-Zee 2007, Pays-Bas.
Comme chaque année, le très fort tournoi Corus rassemble les meilleurs mondiaux. De nombreux journalistes ou plumitifs de revues spécialisées ont fait le déplacement. Jean-Michel Péchiné alias Péniblet, d’Europe Échecs, fait partie de la seconde catégorie.
Péniblet sait lire mais ne sait pas écrire; Péniblet n’entend rien à la technique des parties; Péniblet ne sait pas taper à la machine de ses dix doigts. Péniblet ose tout, c’est à cela qu’on le reconnaît (cf. Audiard/Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs). Péniblet prend les gens de haut. Jusque là, rien de bien grave.
Tout le monde rit sous cape, même au sein d’EE… Babar Kouatly avoue en privé « qu’il se la pète ». Mettons donc un terme à ce secret de polichinelle: Péniblet a osé. Avec son sens inégalé du partage, il a vérolé tous les ordinateurs des journalistes présents en salle de presse et a planté la retransmission en direct du tournoi de Wijk-aan-Zee 2007. Merci qui?
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Janvier 2007, Wijk-aan-zee (Pays-Bas)
Notre aventurier amène avec lui ce qui va se révéler l’arme fatale: un ordinateur portable d’EE complètement « virusé ». Un journaliste étranger présent dans la salle de presse à ce moment-là nous a raconté, ce jeudi 16 janvier, avec une pointe d’humour britannique, mais aujourd’hui encore accablé par tant de solidarité: « Son laptop [ordinateur portable en anglais] a contaminé le réseau de la salle de presse une première fois, ce qui a entraîné l’interruption totale de l’accès à l’Internet ainsi que la retransmission des parties dans la salle de presse et surtout pour les internautes du monde entier! La catastrophe pour les organisateurs! Je dois ajouter que là où il a gagné en popularité auprès de nous tous, c’est quand il a rebooté son ordinateur une seconde fois malgré toutes nos mises en garde. On lui avait dit que cela ne changerait rien à l’affaire! »
Et en janvier 2008? Péniblet est resté à la niche, au chaud. Ou plutôt au froid, à Besançon. Il regarde Fontaine sur le site d’EE, se gausse du webmestre Chemise Demuydt qui travaille toujours plus pour dormir moins, tout en se rinçant l’œil pour les pubs de sites de rencontres.
Sur le plan syndical, Péniblet s’est tout de même renseigné. Et là, il a une blinde: il faut dorénavant au moins 50 blâmes pour avoir un avertissement à EE. Mais scoop spécial Echecs64: Babar Kouatly l’a puni. Péniblet doit faire vingt pompes en public chaque fois qu’ils prennent le café ensemble et répéter « antivirus, antivirus ». Il doit aussi lécher les bottes de Mme Kouatly en arrivant au bureau. Au début, c’est dur, mais après, on s’habitue… Et puis, cela remplace la pointeuse, et c’est plus sûr pour l’avenir…
Bonjour cher Christophe !
J’étais présent ce jour-là. A moins qu’il n’ait récidivé l’année suivante, cela s’est passé en 2006 à l’avant-dernière ronde (ou dernière).
L’année où même avant les (autocensuré) de Peniblet il ne faisait pas bon être Français, avec les retombées de Belfort, la grotesque candidature de Battesti, et d’autres événements que je ne peux dévoiler qui nous ridiculisent dans le monde.
Le côté positif est que ces jours-là j’avais rencontré le grand Alexandre Rochal, occasion qui ne se représentera plus…
Une anecdote amusante, ce même jour de 2006.
A la conférence de presse, Topalov et Anand étant à la lutte pour gain du tournoi (ils ont terminé ex aequo je crois) attendent les questions.
Un journaliste francophone prend la parole et s’exprime en anglais :
– Quel le bilan des parties vous ayant opposé jusqu’ici ?
– Anand répond, donne un chiffre. Un chiffre élevé de parties. (Exact ou improvisation, je ne sais pas)
– Le journaliste : Je parle des parties sérieuses, pas avec les blitz et parties rapides.
– Anand : et vous ? avez-vous une question sérieuse ?
Provoquant le rire dans la salle !
Pascal