Sous les probl-énigmes, la plage…

Vous savez ce qu’est un probl-énigme ? C’est nouveau et cela vient de sortir du cerveau de l’auteur René Mayer, cet auteur amoureux des problèmes, des études et des sciences humaines. Il pleuvait sur Nantes. Sur Paris aussi samedi dernier. Le Marquis alias le MI Alain Villeneuve, avait rendez-vous son ami René Mayer. Moi aussi. René voulait nous présenter son dernier livre.

Pour lire la suite de cet entretien à trois voix, la définition d’un probl-énigme, chercher un superbe problème à l’heure de l’apéro (« un grand crème svp ») boulevard Saint-Michel, cliquer sur suite.

René Mayer était à l’heure. Ce Français installé à Madrid est professeur d’anglais mais aussi de phonétique. Un léger retard dans le rendez-vous me permet de croiser, dans la rue, Alain Villeneuve alias le Marquis. Il faisait les cent pas sous la pluie fine. René Mayer n’est pas un ministre et il n’y avait pas de majordome. Pourtant le Marquis avait rendez-vous après moi.

Nous voici attablés tous les trois dans un café. René dégaine son livre déjà publié en espagnol que j’aurais dû consulter dès cet été. Le Marquis parle de tout à la vitesse blitz; René nous explique le pourquoi du comment de la crise financière mondiale. En trois minutes chrono, c’était vraiment très clair.

Et puis il nous montre son nouveau concept: les probl-énigmes. Une position, et mat en ?? coups. À vous de trouver le nombre de coups. Pas bête…

René nous soumet a tempo un probl-énigme de son livre. En 5 secondes à peine, le Marquis la rejette au loin, de son geste si typique de la main tout en détournant la tête, avec une moue au passage. Du classique paraît-il. Le mat trivial est facile à trouver. Ah bon. “Mais avec un coup de moins, il faut trouver l’astuce qui gagne un temps” me souffle René. Les deux compères causent. Me voici plongé dans la position. Voyons… pas de Fritz ni de Rybka à l’horizon, tant mieux, souffrons un peu!

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Les blancs jouent et font mat en X coups.

Avez-vous trouvé sans aide le mat « facile »? Oui? Et celui avec un coup de moins, qu’en faites-vous ?

Le Marquis et René continuaient leur discussion. Le Marquis parlait de ses progrès plus que modestes 🙂 en croate, une langue pourtant “mathématique” tandis que René Mayer nous expliquait les bienfaits de l’API. Pas de l’Apicella, mais de l’Alphabet phonétique international. Les minutes passent…

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Un peu sonné par ce grand crème, j’ai passé plus de temps à vérifier les variantes triviales qu’à trouver le mat le plus court. La bonne question à se poser était: mais comment mater quand ce foutu pion b6 arrivera à b5?

On s’est promis de se revoir. En grand professionnel, le Marquis a grabé le livre en premier, comme Kortchnoï grabe (et garde) les pions. Dans quelques semaines, il enverra sûrement à l’auteur quelques corrections. Bien sûr, il aura presque tout trouvé. Et quand j’hériterai de l’ouvrage, il faudra trouver en priorité une plage ensoleillée pour déguster ces casse-tête.

 

P.S.: la solution viendra dans une prochaine note avec les explications, en plus des réactions. Sans Fritz ni Rybka, promis?