Le championnat de Paris: record
Le championnat de Paris (2-10/7/2011) a battu un record de participation pour un mois de juillet: 635 participants répartis dans 4 tournois sur la ligne de départ, quelques dizaines de moins à l’arrivée (dont un arbitre!) pour cause de « je-m’sens-pas-bien, en-fait-je-prends-des bulles ».
Un Indien dans la ville, le GMI Arun Prasad, remporte le FIDE en solitaire avec 7/9 (+6 =2 -1). Dans ce tournoi de 52 débutants et de 46 finissants, Christophe Sochacki (son frère Wojtek a fait forfait après la 5e ronde) réalise sa première norme de GMI. Il a su pousser ses adversaires à la faute même dans des positions inférieures ou perdantes. Norme de MI sans bavure de Christopher Debray.
Dans l’open A, le Belge Dal Borgo s’était préparé depuis plus d’un mois et a survolé le tournoi avec 8 sur 9 (220 débutants, 198 finissants) en se montrant très motivé, très physique aussi. Bon début pour ce joueur sympathique qui s’installe cet été à Paname et que l’on reverra sûrement dans les tournois.
Un Français est preum’s, dans le B (261 débutants, 223 finissants!): Thaymour Bonneville (8/9) tandis que le C revient au départage avec 7,5 au Polonais Petras (100 débutants, 91 finissants).
Pointe finale: le président fédéral Henri Carvallo assistait à la remise des prix dans le vaste gymnase Coubertin. Un pot sympathique sans alcool s’ensuivit. Babar Kouatly était aussi là; il a pu constater l’ineptie de son « éditorial » de juillet 2011 sur les cadences rapides. Plus de 600 joueurs de tous âges aiment les cadences lentes, même quand il fait chaud, même quand il faut jouer de 19 h à minuit, même quand on bosse dans la journée!
Tournois, anecdotes et vos commentaires, cliquer ici.
Grille américaine, perfs, photos, parties du FIDE B et C (pas le A…) sur le site de la ligue IDF
Album photos spécial Echecs 64, descendre en bas à droite.
Photo: le vainqueur du tournoi FIDE, l’Indien Arun Prasad.
La pendule qui dit oui, la pendule qui dit non
Cette année, bonne nouvelle: aucune pendule volée avant la dernière ronde: elles étaient mises sous clé puis amenées dans des caddies de supermarché une heure avant la ronde. Quelques-unes ont eu leurs humeurs: ainsi, certaines se sont mises à afficher 28 min alors que 38 coups avaient été joués. Sur réclamation, « le Roi René » (copyright l’arbitre X. Rubini) a ainsi gagné une partie (gagnante de toute façon) contre Xenia Lazo. Le mystère reste entier mais avis aux amateurs et aux professionnels: bien surveiller la pendule aux alentours du 40e. (voir sa réaction dans les commentaires)
Bienvenue à nos amis les handicapés
Une jeune joueuse de 6 ans, appariée à un jeune handicapé et dans un fauteuil roulant, a refusé l’appariement.
D’après DD, la gosse s’est écroulée en larmes et n’a pas voulu/pu jouer d’où la modification de l’appariement.
Et devinez quoi? Au lieu d’être expulsé du tournoi ou de prendre une bulle par forfait, l’arbitre a accepté sa demande de changer l’appariement. Le jeune handicapé et son accompagnateur avaient déjà dû batailler ferme pour jouer dans la grande salle du FIDE et du A pour une histoire de toilettes, on s’arrêtera ici. Cet exercice est sûrement à inclure dans les prochains exercices d’apprentis arbitres à la rubrique: un arbitre international a t-il gaffé?
Tenue correcte exigée
C’était marqué en toutes lettres dans le règlement; j’ai demandé à plusieurs arbitres et à DD (Clauzel) la définition de ces trois mots, voyant des joueurs du FIDE arborer leur short (sans tongue toutefois). Pas de réponse claire. « Et si le joueur pue? » ai-je insisté, me souvenant de quelques effluves récents après avoir serré quelques mains; même silence du côté de Nadir Bounzou. Objectif « CHIP 2012 »: je vais faire un effort surhumain, prendre zéro douche pendant une semaine et jouer en short. J’attends avec impatience l’avertissement. Et la douche subséquente.
Les forfaits
Pénibles, nombreux et comme chaque année, peut-être signalés mais sans aucun effet; une idée pour l’an prochain: faire jouer les forfaitistes de 2011 entre eux et les déclarer forfait obligatoire à la 2e ronde.
Pas de retransmission
Aucune partie du FIDE n’était retransmise en direct; franchement, j’ai eu envie de faire un triplex et de téléphoner à Marzolo, Feller et Hauchard. Le bon côté: je suis resté vissé à ma table 5 h par partie, et on avait les parties en différé sur le Net. L’inconvénient: à rester assis ainsi, on finit par s’auto-abrutir. Ce qui fut fait dans les grandes largeurs. Sur ce, je file vraiment téléphoner aux trois gusses pour les houspiller.
Appariements sur le Net: le vrai succès
Moins de deux heures après la fin des rondes, les appariements de tous les tournois étaient en ligne; remarquable, comme chaque année.
La sono: une cata
Inutile d’essayer de comprendre les instructions édictées au micro; la sono fut exécrable comme chaque année.
Vive l’espace et le ‘Chess Café’
Quiconque doute que le jeu d’échecs est un jeu de rencontres n’avait qu’à se rendre dans la salle d’analyse qui était celle du bar; service impeccable, rapide, personnel de la ligue aimable; et puis, c’était le royaume des gosses qui criaient, jouaient parfois au blitz à 4. Vraiment super.
Les visiteurs du soir
De nombreux joueurs qui n’avaient pu jouer ou qui ont abandonné les échecs sont passés faire un petit coucou. Certains ont promis de rejouer.
Nulle? Non, il y a un pilote dans l’avion!
Emmanuel Ravot, un minime parisien qui propose nulle comme une mitraillette, a proposé nulle 3 fois à son adversaire, le sieur Esprit dans la dernière ronde. Rien de surprenant, mais quand je demandai le résultat à Esprit, il m’expliqua que son jeune adversaire avait fini par lui avouer qu’il avait un avion à prendre. Ravot n’a pas raté son avion, mais a dû abandonner. Et comment était la position? On s’en fout complètement en fait. Cette anecdote démontre une fois de plus l’idiotie de la nulle par accord mutuel. (cf. explication complète d’Esprit dans les commentaires).
Vivement l’année prochaine!
Bon, ce n’est pas tout ça, mais pour ceux qui hésitent encore, trouvez un hébergement pas cher à Paris et venez vite grossir les rangs de ce tournoi d’anthologie.
Cette partie du ‘CHIP 2011’ et les commentaires sur son déroulement et sur les émotions ressenties me rappellent une citation d’un parisien bien connu :
” Prenons garde que notre esprit critique ne se transforme en esprit de dénigrement systématique…”
@ fanchess “Je demande à mon capitaine il me dit de jouer . Je refuse DONC .”
Etiez vous OBLIGE de suivre les indications de votre capitaine ?
pour votre réponse : En application de quel article de quel reglement ? Après tout c’est aussi VOTRE PARTIE pour VOTRE ELO, et pas que pour le match ou le club me semble t il.
Bonjour
Une situation plus délicate mais similaire s est produite il y a qlq années.
Je jouais en équipe en NI avt que le top 16 et top 12 et autres apparaissent et après être entré en milieu de jeu j ai vu une certaine agitation après avoir joué mon coup du côté de l équipe adverse. Mon adversaire parlait assez vivement avec son capitaine. Il revient précipitamment il demande la nulle dans une position proche de l équilibre objectivement. Je demande à mon capitaine il me dit de jouer . Je refuse donc . même scénario idem un peu plus tard et puis soudain mon adversaire abandonne en me disant que sa femme avait eu des problèmes de santé soudain (accident ou autres je ne sais plus ) . J ai eu un grand moment d hésitation sans trouver les mots et m excusant maladroitement mon adversaire est ensuite parti.
Bref ……
J espère ne pas avoir à revivre ca.
Refuser de faire nulle car l’adversaire doit s’en aller serait anti-sportif ???
C’est plutôt le fait d’annoncer que l’on doit prendre l’avion et s’en servir comme argument pour contraindre l’adversaire à faire nulle qui n’est pas très correct à mon avis, d’autant plus si l’on s’en prend à lui ensuite si il refuse (ce qui est son droit, non mais !).
Quand on s’assoit à la table de jeu, c’est pour jouer une partie entière, selon les règles (qui ne prévoient pas de nulle forcée en cas d’avion à prendre). Si on propose nulle, que la proposition est refusée, et que l’on doit s’en aller, bah on abandonne et on s’en va !
Ce serait à mon sens une attitude un peu plus “sportive”…
Je suppose que le calendrier du Championnat était connu depuis longtemps,
Pourquoi ce joueur a-t-il pris un billet d’avion “incompatible” avec les horaires de la dernière ronde ?
Et qu’aurait-il fait en cette dernière ronde fait s’il avait été en position de gagner le tournoi ?…..aurait-il abandonné de la même manière ??…
@ Pascal Villalba : Autant rien dans les règles ne permet à un joueur de se sentir obligé d’abandonner une partie et surement pas si l’adversaire le demande ou le suggère; rien dans les règles ne permet à un joueur de se sentir obligé d’avertir son adversaire qu’il doit partir à une heure maxi pour prendre un avion !
Il n’a donc pas à “assumer” de ne pas avoir informé plus tôt. Du reste Une proposition de nulle n’est qu’une proposition (qui doit être notée sur la feuille de partie) que rien n’oblige à accepter non plus.
Pourquoi pas envoyer par sms à son futur adversaire l’ouverture à jouer tant qu’on y est ?
Bonjour !
LA question, c’est de savoir pourquoi l’adversaire a attendu si longtemps pour dire qu’il avait un avion à prendre ?
Quelques possibilités :
(Vous pouvez cocher plusieurs cases)
– Il préférait essayer de gagner avant l’heure de son départ forcé.
– Il ne voulait pas renseigner son adversaire pour que celui-ci ne joue pas une partie soporifique et longue.
– Il préférait débuter la partie, voir comment ça se passait et aviser de la conduite à tenir.
– etc.
dans tous les cas, il n’assume pas de ne pas avoir informé plus tôt !
PV
J’ai joué contre Emmannuel Ravot l’année dernière. Je tiens à dire que c’est un parfait gentleman et franchement pas un dégonflé qui propose nulle tous les trois coups. Il me semble, cher Christophe, que tu es allé un peu vite en besogne en tirant des conclusions un peu rapides d’une partie jouée dans des circonstances particulières… il n’y a aucune raison de dire du mal de ce joueur !
Petit erratum de mon commentaire précédent: il fallait bien évidemment lire “au lieu d’un quantificateur existentiel( il existe) ” à la place de “au lieu d’un quantificateur existentiel (quel que soit) “.
Merci tout d’abord, M. Esprit, pour ces précisions sur votre conclusion. Avec un peu de recul, il était effectivement possible de s’apercevoir que c’était ironique, mea culpa donc, même si ce point aurait sans doute gagné à être encore un peu plus clair (j’en veux pour preuve que ça nous aurait économisé à tous deux l’effort d’en parler!).
Vous aurez par ailleurs remarqué que c’est bien à M. Bouton et non à vous que je posais la question de l’opportunité d’évoquer ce sujet, et vous ne vous en serez donc pas offusqué.
2 pions passés liés de plus sont deux pions passés liés de plus, et, sauf mise en place de réseaux de mat rapides, il me semble effectivement que la position blanche doit être assez mauvaise (sans doute pas assez pour abandonner tout de suite , mais peut-être trop pour refuser la nulle [c’est-à-dire trop pour offrir des espoirs de gain aux Blancs]? Je n’ai pas analysé la position avec l’ordinateur, peut-être allez-vous me contredire).
Ce que je mets en doute n’est pas votre état d’esprit combatif du jour (pour ça, je n’en sais rien, je ne suis pas dans votre tête) mais bien le fait que ce soit lui qui vous ait poussé à refuser la 3è (tout particulièrement après qu’il vous a clairement dit qu’il devait partir) et possiblement la 2è (il y avait des indices, mais après réflexion je conçois que vous ayez pu ne pas le remarquer ou ne pas les interpréter, concentré que vous étiez sur votre partie [d’ailleurs, cette proposition dans une position supérieure constituait elle-même un indice] ) proposition de nulle.
Comme quoi le hasard régit pas mal de choses, en une ‘carrière’ échiquéenne sans doute bien plus courte que la vôtre, j’ai déjà rencontré le cas des deux cotés (sans en venir toutefois au départ en courant après reproches de manque de sportivité! Vous reconnaitrez que cette situation, même si vous ne l’avez jamais rencontrée, n’est pas très surprenante, il faut bien rentrer chez soi après le tournoi!). Je tiens d’ailleurs à préciser que ma démarche ne consiste pas à affirmer que la gestion par M. Ravot de cette partie était la bonne (il aurait effectivement convenu du chercher à éviter cette situation, et vous informer oralement de son avion en mettant en cause votre sportivité est, j’en conviens, incorrect. Je me permets à ce propos de vous mettre en garde contre l’utilisation des guillemets autour de vos interprétations personnelles!) ni que vous êtes un salaud d’avoir refusé ses propositions mais simplement de pointer que (à mon sens bien sûr), la teneur de votre commentaire relève en partie de l’incorrection.
Cordialement,
Quand je pense que j’ai réellement pensé cette phrase…
Cela dit, grâce à cette victoire, je ne perds que 15 points, génial!!!
Depuis quand devrait on abandonner une partie pour telle ou telle raison ?
Du reste je ne sais plus quel ancien grand champion a dit : “on a jamais rien gagné en abandonnant”
Que l’adversaire soit mieux dans la position, mal au temps, pressé d’aller prendre un train, un avion ou un fiacre, avec ou sans une envie pressante importe peu. Rien dans les règles ne permet à un joueur de se sentir obligé d’abandonner une partie et surement pas si l’adversaire le demande ou le suggère.
Pour finir :
Napoleon a dit : “on a pas le droit de ne pas essayer”;
Ferrari à dit : “pour arriver premier, il faut premièrement arriver”
Donc tant qu’on peut espérer améliorer sa position, ou compter sur une gaffe adverse, une chute de drapeau, on joue !
Esprit dit : “Je ressens en moi presque de la culpabilité d’avoir osé continuer ma partie et puis non, après tout, battre un 2200, ça se mérite…”
C’est probablement la phrase de trop !
Bonjour Victor,
Je vais répondre aux différents points que vous soulevez.
Concernant “Battre un 2200, ça se mérite”, cela ne correspond qu’à une phrase finale ironique.
Je tiens à préciser que je n’ai ressenti aucune jouissance particulière après cette victoire.
Ne faisant que qq parties officielles par an depuis de nombreuses années, je suis le premier à reconnaître que mon niveau “réel ” dans ce tournoi était plus proche des 1900 que des 2200 Elo.
Concernant le “mérité”, je voulais simplement indiquer que lorsqu’on joue une partie officielle d’échecs et qu’on a un avion a prendre dans la foulée, il est préférable de mieux gérer son temps afin de ne pas prendre le risque de devoir abandonner avant la fin de la partie (enfin, c’est ce que j’aurais fait).
Concernant le mot “connard”, c’est uniquement l’impression que mon adversaire m’a donné à travers ses propos au sujet de ma sportivité.
Concernant mes refus de nulles, je ne comprends pas vraiment vos reproches, puisque ma combativité n’est pas une éloge mais simplement un fait. D’ailleurs la position blanche avant mon super 40e coup de m…. n’est pas si mauvaise me semble t-il.
Concernant le récit de cette histoire, il faut vous en prendre à Mr Bouton qui l’a retransmis sur ce blog. Je n’ai fais qu’apporter qq précisions puisque cela me semblait nécessaire.
Concernant le comportement agité de mon adversaire en fin de partie, à aucun moment je me suis posé la question de savoir s’il devait partir, si sa vessie était pleine ou autres et encore moins si j’allais gagner cette partie de cette manière ou pas.
D’ailleurs cette victoire ne m’a apporté vraiment aucune fierté puisque mon objectif initial était de remporter un prix général.
Concernant la banalité d’abandon pour train ou autres, c’est la première fois que j’y étais confronté personnellement bien qu’ayant qq années de pratique derrière moi.
Concernant Mr Bouton et moi-même, il me semble que c’est la première que nous nous sommes parlé. Son récit a été possible par le simple fait du hasard qu’il jouait à la table à côté de la mienne.
Concernant l’humour de mon vieux pote C.Philippe, j’ai essayé à plusieurs fois de le faire s’améliorer mais maintenant il est très difficile de faire changer les habitudes d’un vieux trentenaire.
J’espère que par ces précisions, vous aurez compris qu’à aucun moment, il a été question de moquerie envers votre coéquipier de club mais plus d’échanges d’expérience entre joueurs “d’un certain âge”. (là encore, je parle d’années de pratique d’échecs et non d’âge réel de Mr Philippe et Mr Bouton afin de ne pas les vexer)
Cdt
Re-Bonjour, J’ai contacté dans la journée organisateur et arbitre du CHIP relativement à l’incident évoqué dans le paragraphe “Bienvenue à nos amis les handicapés”.
Il ne semble pas qu’il y ait eu ré-appariement. Pour ne revenir que sur cet aspect.
Ni traitement “anormal” de la situation que vous décrivez partiellement.
J’ai trouvé dans la réponse de l’arbitre, qu’un minimum de tact m’empêche de copier/coller ici beaucoup d’intelligence et d’humanité.
Sur un incident d’une telle portée pourquoi ne pas commencer par contacter les responsables potentiels avant publication ?
Mais je n’ai aucune leçon à donner et la lecture de votre Blog reste par ailleurs souvent un moment pétillant.
Cordialement.
Vous avez “halluciné”, M. Esprit, mais rassurez-vous, pas autant que moi à la lecture de votre message !
Comme il est d’usage, commençons par la fin. “Battre un 2200, ça se mérite” :
Outre que cela dénote le fait que chez vous, elo semble rimer avec ego (enfin, je suppose que c’est une chose assez répandue et ce n’est pas mon propos, alors je n’en dirai pas plus ), je vous serais très reconnaissant si vous consentiez à m’expliquer en quoi il n’a pas “mérité” de vous battre (sauf grosse erreur d’analyse de ma part, la position était effectivement très supérieure pour lui). De plus, il me semble qu’il n’a pas prétendu à vous battre mais simplement à faire nulle. Merci d’avance de vos explications sur ce point.
Un peu plus haut, vous signalez qu’il est parti ” en courant” et “sans [vous] serrer la main”. S’il est exact qu’il vous a traité de “connard” (ce dont je doute, étant donné que j’étais présent près de la table 30 à ce moment-là et que je l’ai distinctement entendu parler de “sportivité” mais que je n’ai pas entendu le mot “connard”, et que le connaissant un peu je sais que ce n’est pas “le genre de la maison”, comme on dit ), vous attendiez-vous à ce qu’il le fasse? Et, parallèlement, auriez-vous accepté de serrer la main de l’auteur d’une insulte à votre endroit?
Venons-en maintenant au cœur de l’affaire, ces propositions de nulles refusées, et la justification que vous donnez de ces refus. Je trouve un peu gros que vous ayez le front de venir chanter sur Internet votre combativité après avoir gagné une partie de cette manière. Comme je l’ai déjà dit, j’étais présent à la fin de la partie et je me suis alors posé la question de savoir ce qu’il conviendrait de faire (au sens éthique/sportif, j’entends). Je vous passe les détails de mes méditations et de mes tripotages métaphysiques, mais disons qu’en gros je comprenais votre décision, sans forcément l’approuver. Ce n’est pas elle que je ‘condamne’, mais bien la combinaison de cette victoire bien peu glorieuse et du récit que vous en faites ensuite en public. Je pense que vous ne ferez croire à personne que vous n’aviez pas remarqué un peu en avance le fait que votre adversaire allait devoir partir d’une manière ou d’une autre (vous dites vous même qu’il ” ne [tenait] plus en place”), et que conséquemment vous saviez déjà, avant le 45e coup, que vous pouviez gagner ainsi. De la même manière, vous vous rendez vous-même ridicule en affirmant qu’après avoir eu ‘officiellement’ connaissance de son avion à prendre, vous vous êtes “replong[é] dans les réflexions pour trouver un plan de gain”.
Puisque vous venez parler de ça, je suppose que c’est une victoire dont vous êtes fier. En un sens, effectivement, vous avez découvert un type de problèmes d’échecs jamais vu auparavant: “Les Blancs ne jouent pas et gagnent en 0 coup”.
Pour conclure à votre manière: Battre un 2000, pas besoin de le mériter.
M. Bouton, Je suis curieux de savoir en quoi il n’y a “rien de surprenant” à voir E. Ravot proposer trois fois nulle dans la même partie, étant donné que proposer nulle est chez lui un comportement très rare, même contre des joueurs plus forts, même avec les Noirs etc.. Du coup, je trouve que votre introduction “Emmanuel Ravot, un minime parisien qui propose nulle comme une mitraillette” est non seulement dégradante pour lui, mais également complètement erronée. A la limite, “Emmanuel Ravot, minime parisien qui, dans une partie, a proposé nulle comme une mitraillette”. En écrivant votre version, M. Bouton, vous commettez une faute de logique, qui se traduit en mathématiques par l’utilisation d’un quantificateur universel (quelque soit) à la place d’un quantificateur existentiel (quel que soit).
Je me permets également de m’interroger (et de vous interroger) sur la pertinence d’avoir parlé dans ce post de cette partie qui correspond à un élément banal des dernières rondes (Un joueur obligé d’interrompre la partie pour train/avion/car), mis à part que M. Esprit est (ce qui suit est une supposition de ma part, fondée sur certains éléments) de vos amis.
En effet, du fait de la banalité de ce genre d’événements, ce n’est, à mon sens, ni intéressant, ni drôle (il semble d’ailleurs que le ” vieux pote d’échecs C. Philippe ” de M. Esprit et moi n’ayons pas le même humour, mais bon, ça arrive).
Je profite de ce premier commentaire pour vous adresser mes félicitations et mes encouragements pour ce blog que je suis assidûment depuis quelque temps déjà.
Cordialement,
PS: je vous prie de me pardonner mon style médiocre et mes éventuelles coquilles, il est tard ;).
Bonjour, je lis totalement sidéré et au bord de l’écœurement cette histoire :
“Bienvenue à nos amis les handicapés”.
On a d’autres infos sur ce sujet ?
S’agissait-il de l’Open C ?
Cordialement.
Krusti.
Bonjour Christophe,
Je fais partie de ceux qui auraient aimé jouer, mais qui n’ont pas pu finalement… mais je me suis fait un peu plaisir en venant admirer ce CHIP 2011.
Globalement d’accord avec le topic du jour !
J’émets toutefois une réserve concernant l’organisation.
Si c’est à mon sens un + de s’orienter de plus en plus vers des tournois “par niveau” (4 cette année, à quand des toutes rondes par groupe comme il se fait ailleurs, ce serait sûrement sympa !!!) et pour limiter les effets Yoyo, le côté ludique du spectateur (extérieur ou joueur) a été amoindri…
Je m’explique :
1/ La mise en place des tables du A rendait impensable de s’approcher des parties pour les regarder au plus proche. Et pourtant il y avait amplement de place pour reconfigurer comme l’an passé “aéré” et “divisé en 2”. Là, c’était un bloc compact ! N’a pas permis de s’intéresser à autant de tables que souhaité !!!
2/ La mise en place des tables du Fide (probablement pour éviter de gêner les joueurs) était plus éloignée des barrières de sécurité que l’an passé. Résultat, on ne voyait correctement que les 4 premières tables ! N’a pas permis de s’intéresser à autant de tables que souhaité !!!
3/ Toujours le Fide, si la retransmission internet a été supprimée en live, qu’est-ce qui empêchait les organisateurs de les diffuser comme l’an passé dans la grande salle (sans les retransmettre pour autant sur le net). Cela aurait au moins eu le mérite de compenser l’éloignement des tables. N’a pas permis de s’intéresser à autant de tables que souhaité !!!
Je ne parle pas du C et du B, dont les mises en places étaient dépendantes de l’espace, par nécessité… mais pour le Fide et le A, à mon sens, ce n’est pas une réussite cette année, mais bel et bien une régression. J’espère que les organisateurs sauront apprécier cette critique “fort constructive” dont le but n’est que de permettre au simple spectateur de rester dans l’enceinte plus longtemps en s’intéressant plus facilement aux parties et au joueur… idem.
A bon entendeur !!!
Sauf erreur, il ne s’agissait pas d’un record de participation car en 1995 ou 1996 on était environ 1000 joueurs à l’aquaboulevard.
Sinon, certains participants au Championnat de Paris 2011 qui venaient d’obtenir un classement FIDE ont une performance calculée sur le site de la FIDE avec un coefficient de … 30!
http://forum.aceboard.fr/29943-768-28854-0-Variation-suite-Championnat-Paris.htm#vb
Vous aurez remarqué que si CB balance Wojtek il ne dit rien sur le forfait de Thal Abergel. Et oui, CB a le culte du titré…
Bonsoir Chris,
Je vous annonce que vous venez de gâcher la primauté de mon grand moment vécu lors de la dernière ronde auprès de mon vieux pote d’échecs C. Philippe et du coup le priver d’une bonne tranche de rigolade puisque moi seul connaît l’histoire toute entière.
Donc, afin d’être complet, voici l’EVENEMENT comme il s’est déroulé.
J’attaque cette dernière ronde avec zéro espoir mais malgré tout, une réelle envie de jouer. Même si pour le moment: 4,5/8, déjà 20 points de perdu, au moins une grosse boulette dans chaque partie et mon niveau de jeu avoisinant les 1800-1900.
Appariement de la 9e ronde, un petit jeune à 2013 Elo, il a fait un tournoi pas génial, j’ai les blancs et j’ai 200 points de plus.
Donc mentalement je suis au top, pour moi la partie va durer 2h, je vais “l’exploser”!!
Au bout de 2h, j’ai fais n’importe quoi, je suis clairement moins bien mais pour une fois, pas d’erreur de calcul, juste de la médiocrité stratégique.
Je rame en eaux troubles encore une bonne heure et me voilà dans une bonne finale de pièces mineures style dragon où j’ai le bon fou noir.
24e coup, première proposition de nulle de la part de mon adversaire, bien évidemment refusée puisque je pense être mieux. A noter que je n’accepte (presque) jamais la nulle contre un adversaire à priori moins fort que moi, même dans une position inférieure ou perdante.
40e coup blanc, ouf , ma position ne s’est pas détériorée, je contrôle la colonne d, tout va bien!!
40e coup noir, Fc3, oops je vais perdre les 2 pions à l’aile dame…
Bon, ben, il va falloir trouver du jeu à l’aile roi et essayer de créer un réseau de mat avec mes tours et mon cavalier.
43e coup, nouvelle proposition de nulle de la part de mon adversaire.
Bien évidemment, je refuse car ça sera la victoire ou la défaite et je reste confiant puisque j’ai gagné des parties bien bien pires!!
45e coup, temps de mon adversaire: 13 min, moi: 10 min, nouvelle proposition de nulle de mon adversaire qui semble ne plus tenir en place. Je me plonge dans les réflexions et d’un seul coup mon adversaire commence à me parler et m’indique qu’il a un avion à prendre et me fait comprendre que je suis obligé d’accepter la nulle!!!??
J’en suis tellement halluciné que j’en reste sans réaction pendant quelques minutes.
Il insiste en m’indiquant que c’est vraiment pas sportif de ma part de pas accepter et que en clair je suis “un connard” de continuer la partie.
Lui faisant comprendre que je suis assis pour jouer ma partie et que m’influencer sur mon comportement à cause de son avion est tout simplement du grand n’importe quoi, je me replonge dans les réflexions pour trouver un plan de gain.
Et c’est ainsi, que mon adversaire abandonna (sans me serrer la main) et partit en courant pour prendre son avion.
Je ressens en moi presque de la culpabilité d’avoir osé continuer ma partie et puis non, après tout, battre un 2200, ça se mérite…
Bonsoir, pour l’anecdote sur la pendule lors de la partie X. Lazo – René on a l’impression que mon adversaire a perdu car la pendule s’est mise a indiquer subitement 28 minutes, je pense que cela n’intéresse personne à par moi mais la pendule a indiqué 32 minutes au 38 e coup (2 restant pour jouer 40 coups +30 minutes ajoutées 2 coups trop tôt) puis 31 puis 30 puis 29 puis 28… Mon adversaire a donc dépassé le temps imparti. Je n’aurais rien dit si la position n’était pas abandonnable.
C’est un dysfonctionnement regrettable mais lorsque que l’on a 2 minutes pour jouer 4 coups il convient de regarder la pendule. Cordialement.
Thal A a dèclaré forfait dès sa 1ière bulle et est revenu dimanche se balader entre les tables…comme tant d’autres forfaitistes lâches et irrespectueux et la ffe ne fait rien….on se presse d’arriver avant 20H pour jouer pour trouver une chaise vide !