Pourquoi Marzolo peut jouir de jouer
Samedi 31 mars à Paris : la fédération se réunissait en assemblée générale. Au fur et à mesure de la présentation des rapports d’activités, les questions des représentants des clubs sont posées. Une trentaine de personnes représentent les 878 clubs de la FFE…
Arrive le rapport des commissions disciplininaires. Deux personnes contestent la présentation d’un tableau et surtout les commentaires accolés. Bon. Osons une question au président de la commission d’appel : pourquoi Cyril Marzolo, condamné par la commission d’appel à cinq années de suspension de licence n’est plus dans la liste des suspendus et figure de nouveau dans la liste des joueurs de son club, Marseille-Echecs ? Y a-t-il un rapport avec son accord signé avec la FFE ? [le 16 août 2011]
A peine avais-je fini de me présenter avant de poser cette question, micro en main, que le président fédéral me coupe le sifflet me demandant mon club. « Laissez-moi terminer ma phrase, président. » Je pose donc la question au président de la commission d’appel. Le président Carvallo prend alors la parole pour me répondre. Je le coupe à mon tour lui précisant que la question a été posée au président de cette merveilleuse commission. Comme apeuré, ce président finit par dire qu’il a rendu son rapport et « est déchargé du cas ; j’ai tout transmis à la fédération ». OK, au revoir.
Ensuite, la troïka président Carvallo, directeur général Vérat, vice-présidente Pomian-Saatdjian répondront d’une même voix chacun leur tour : il y a eu un accord sous l’égide du CNOSF. Dans cet accord figure une clause de confidentialité qui nous empêche d’en dire plus. Fermez le ban.
La réponse est vraiment un peu courte, pas motivée en droit mais n’a pas eu l’air d’intéresser les clubs. Le 19 mai 2011, la sanction de la commission d’appel tombait : 5 ans pour Marzolo. Concrètement, la FFE a donc réduit la peine marzolesque à 11 mois ferme et un sursis probable non connu. Qu’a donc pu raconter Marzolo en contrepartie ?
De son côté, la commission d’éthique de la FIDE continue ses investigations. Elle aurait récemment convoqué dans des délais très courts Feller, Hauchard et Marzolo. En attendant, ces trois titrés peuvent jouer sans entraves. Les deux premiers en raison d’une décision du tribunal de Versailles et Marzolo grâce à cet accord qui sera rendu public un jour ou l’autre.
- Les aventures de Marzolo avec la FFE
- © Photo Echecs64 : les deux vice-présidents de la FFE, Pomian-Saatdjian et Battesti samedi 31 mars à 15 h 11, pendant l’assemblée générale de la FFE, en pleine consultation de leurs téléphones portables. Ou de leurs textos ?
Marzolo aurait-t-il vendu la mèche, ne voulant pas être le seul dindon de la fare ?