Bouaziz : « Zut! Merde! Je n’ai pas vu ce coup. Ah mamma mia! J’abandonne »
Dans les années 1980, la BBC organisait des matches de parties rapides entre grands maîtres. L’idée de cette émission ‘The Master Game’ était éducative : la partie était jouée à fond. Une fois terminée, les champions commentaient en studio au coup par coup leur partie. Le « film » du duel était ensuite remonté avec les commentaires et les plans des joueurs au moment du coup.
Pendant une trentaine de minutes (la partie durait en réalité une heure et quelque) le spectateur avait l’impression d’être dans la tête des champions et de vivre le raisonnement du grand maître.
Les émissions étaient géniales ! Le commentateur technique était le maître international anglais William Hartston, sobre, drôle et efficace. Karpov était un invité de marque régulier tout comme Miles, Larsen, Spassky, Gligoric, Short, Browne, Byrne et tant d’autres.
Dans l’une de ces émissions (filmée à Hambourg), Karpov a joué une finale d’anthologie contre le MI tunisien Slim Bouaziz (devenu GMI depuis). Karpov joue un coup de repli de cavalier d’une profondeur saluée par le GMI hongrois Tibor Karolyi dans Endgame Virtuoso Anatoly Karpov (Cc6-b8 dans une finale T+C).
A l’époque, Slim avait quelque difficulté dans l’exercice car il répétait souvent (en cabine donc) ‘It’s difficult’, ‘I have to struggle’ ou ‘I suffer in this position’. Mais que pouvait-il dire d’autre contre le Karpov de la grande époque ?
Finalement à deux reprises et n’y tenant plus, Slim s’est exprimé comme il pensait VRAIMENT pendant la partie : en français et sans fioritures : « Mon dieu comme j’ai mal joué, c’est terrible ! » (14e minute) avant de terminer par un grandiose « Zut! Merde! Je n’ai pas vu ce coup. Ah! mamma mia! J’abandonne. » (20e minute) après le coup de grâce de Karpov, un échec du cavalier.
Rejouer la partie sur You Tube ou sur chessgames.com
Voir et revoir tous les duels diffusés dans ‘The Master Game (en anglais).
Pour ma part, je pense qu’a la fin d’une partie, il faut se controler et respecter toujours l’adversaire et ne pas interpreter une position qui pouvait se discuter jusqu’au zeitnot, surtout evidemment non objectivement .
Evidemment l’erreur est humaine et chacun peut avoir un peu de chance.
Les questions du type : Pourquoi n’abandonnez vous pas? sont a proscrire.
Si chacun interprete sa position en sa faveur ou est le sens? Et ou la base du respect de l’adversaire, du fair play et de la sportivité et cela quelque soit le résultat
Personne n’a un jeu parfait. Et pourquoi abandonnez une position qui peut se discuter précédement et qui s’est evidement renverser lors du zeitnot. voila la question plus appropriée.