INRIA : Histoire des échecs électroniques
Quinze ans après la défaite retentissante de Kasparov contre l’ordinateur Deep Blue, Interstices, le site de culture scientitifique créé à l’initiative de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) nous fait revivre l’histoire des programmes d’échecs jusqu’à ce jour de 1997 où le champion du monde s’inclina face à la machine 1 victoire à 2 et 3 nulles.
L’article est signé Pierre Nolot, le spécialiste français des programmes d’échecs. Pierre a été sollicité pour retracer l’histoire des programmes jusqu’à cette défaite terrible. Bon coup ! Car Pierre a également été rédacteur en chef à Europe Échecs dans les années où les programmes dédiés se vendaient comme des petits pains. Il les testait jour et nuit et cette partie du journal était un moteur à la fois sur le plan du lectorat et sur le plan publicitaire.
Aujourd’hui, la miniaturisation a tout surpassé. Deep Blue est dans un musée. Les prix bas (voire gratuits sur l’Internet) permettent à tout un chacun de se payer un programme très fort. Amateurs et pros les utilisent principalement comme un moteur d’analyse.
Restent toutefois des types de position où le « jugement » ou l’évaluation de la machine ne va pas dans le sens du jeu. Pierre Nolot donne plusieurs exemples dans son article aussi copieux qu’un repas de mariage d’avant-guerre, anecdotes comprises, mais ce diagramme est mon préféré.
L’homme sait faire (comme on dit en Belgique) un plan pour gagner avec les blancs. Eh oui, les blancs gagnent, cher internaute. Pose la colle à un camarade de club. Tu sèches ? Il sèche ? Vous séchez ? Ne restent que les très-hauts : les candidats à la présidence de la FFE lors d’un éventuel meeting.
Rassurez-vous, aucune machine à ce jour n’a trouvé. La solution (à lire dans l’article) est tout à fait logique quand on se pose les bonnes questions.
Au rythme où vont les choses, quand un programme saura jouer « parfaitement » ? Quand le jeu d’échecs sera-t-il décidable ? 1997 année heuristique ? Rendez-vous après ou avant les 97 ans de Garri ? Il pourra peut-être nous dire pourquoi il a joué comme un débutant cette dernière et fatidique partie et quels en étaient les véritables enjeux.
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Effectivement. Ce plan simple (comme écrit Nolot) n’est pas si simple ! Contre la défense avec Rc8-Db7, il faut prévoir en plus un retour du fou en d8 et c7. Avec la nécessité de jouer Re8 juste avant. C’est acrobatique, mais je crois qu’on y arrive.
L’ordinateur ne trouve pas le gain, moi non plus 🙂
Comment prendre le pion d7 ?
Imaginons la position ou le roi blanc est arrivé en e7, le fou blanc en f8. Alors les noirs jouent Db7. Le pion est imprenable. Car le roi noir vient en c8 au coup d’après et le cavalier cloué est perdu.