Battesti se retire, analyse de la courte victoire de Salazar
Battu par Diego Salazar car devancé de 17 voix dans un vote des clubs français, Léo Battesti a choisi de se retirer et ne pas être présent au comité directeur comprenant 28 membres. Johanna Pomian et Jérôme Maufras ont adopté cette même position de démissionnaire. Leurs confessions sont à lire sur le site de campagne de Léo Battesti, « Un sport pour tous ».
Un sport pour tous ou un sport pour « nous » ?
Les valeurs du sport, la correction, tout ce que l’on apprend aux jeunes comme serrer la main de son adversaire, toute cette logorrhée maintes fois publiée sur le site fédéral a volé en éclats en quelques minutes.
Léo n’a pas donné l’exemple : Je gagne, tout va bien. Je perds, je balance les pièces et mets le monde des 64 cases en pièces (détachées ?).
Récit des derniers instants du vote du dimanche 31 mars et analyse, cliquer ligne suivante.
Revivre la journée du 30 mars et l’AG élective du 31 mars minute par minute sur le compte twitter d’Echecs64
15h30 dimanche 31 mars : Echecs64 annonce le premier sur son compte twitter le résultat officieux du vote déjà affiché sur l’ordinateur de Charles-Henri Rouah, mais sans les noms : 812 voix pour Salazar, 795 pour Battesti.
15h33 L’annonce est confirmée, il y a eu 35 bulletins nuls. Aurélie Dacalor disparaît dans les bras du massif et nouveau président. Tous deux sont en larmes.
15h45 Le candidat malheureux annonce qu’il « tire les conséquences de ce désaveu personnel » et qu’il « se retire sur son île ».
Le dépouillement a donné des sueurs froides aux deux camps. Pour aller plus vite, la fédération avait décidé de diviser les votes en « coupures » sur deux tables de dépouillement. Table de gauche les coupures en votes de 10 voix, 8 voix, 5 voix. Table de droite, les petites coupures de 1 et 2 voix.
La table de gauche a évidemment terminé plus vite. A un moment, on y entendait la litanie environ trois votes sur quatre : « Battesti, Battesti » sans savoir à ce moment-là comment était répartie la valeur des bulletins. Ainsi, sur cette table de gauche, Battesti termina ave 350 voix contre 280 à Salazar, indice très important puisqu’il sera dit… et inscrit plus tard au vu et au su de tous dans le tableau Excel… mais sans les noms des deux candidats.
C’est grâce à la table de droite que Salazar est inexorablement remonté avant de gagner sur le fil. Il a gratté les voix une par une comme un cycliste qui remonte le peloton avant de gagner au sprint. Dans l’entourage de Léo, un de ses supporteurs affirme que « Salazar a eu au moins 75% des votes par correspondance, on l’a bien vu au dépouillement avec la différence de couleurs des enveloppes qui avaient un cachet et les autres, vertes, qui provenaient des votes par procuration ».
35 votes nuls ou blancs, la bascule ?
35 votes ont été considérés comme nuls ou blancs. 19 enveloppes ont été rajoutées au dernier moment dans l’urne par correspondance en accord avec la commission électorale. Des votes ont été ramenés au dernier moment, avec les dents, le samedi soir. Et à l’arrivée, un candidat arrive en tête avec… 17 voix d’avance, soit moins de 1% des suffrages exprimés valides !
La démission (surprise ?) de Battesti
La démission de ses responsabilités nationales, l’abandon en rase campagne de Battesti et de deux colistiers (remplacés statutairement par trois membres de la liste Salazar) est-elle un péché d’orgueil, une insulte aux électeurs, un rejet du système de vote à liste bloquée ou une « Jospinade » où les signes d’alerte du terrain n’ont pas été pris en compte ?
Je perds, je suis Corse
La première posture de Léo Battesti a été de nous rappeler qu’il avait subi une campagne de “dénigrement anti-corse”. Oui, dans des courriels, dans certaines réunions, mais il me semble que cela a joué à la marge. Il en va de même des agissements de certains de ses colistiers qui ont traité Salazar « d’incompétent » et d’autres noms d’oiseaux.
Mais le joueur d’échecs, fût-il de faible niveau Elo ou politique est un citoyen et surtout pas un imbécile. Alors pourquoi lui faire découvrir que Battesti est corse alors que le vice-président est omniprésent à la FFE et très actif depuis si longtemps ?
La stratégie de la victimisation après une défaite n’est malheureusement pas une nouveauté théorique dans le sport en Corse ou sur l’échiquier même. Et il n’est pas sûr non plus que le repli annoncé dans son communiqué fasse son effet en Corse. La convocation d’une AG à Corte ce dimanche sera-t-elle le début d’une séparation avec la fédération ?
Il est évident qu’en Corse, comme partout ailleurs, Léo a du mal à affronter la contradiction. Cette réunion sera-t-elle le monologue d’un homme meurtri, blessé dans sa sincérité et dans la certitude de ses choix ?
Agir à chaud dans de telles circonstances n’est jamais bon. On analyse mieux une défaite aux échecs une semaine après et à plusieurs qu’à chaud tout seul où les émotions viennent brouiller le jugement et la prise en compte de tous les paramètres.
Je gagne, je suis Corse
Quand Léo était aux manettes de ses nombreuses responsabilités à la FFE, tous les licenciés savaient qu’il était corse, y compris avec les vidéos en corse sous-titrées en français. Cela n’a apparemment jamais posé de problème à aucun dirigeant malgré la désapprobation de beaucoup de joueurs. Mais bon, la lecture d’E&M ne pouvait se faire sous la contrainte, le zapping libre est encore possible sur le Net.
En AG samedi puis dimanche dans son discours de présentation, personne n’a abordé le sujet. Léo Battesti a porté seul sa « corsitude ». C’est toujours lui qu’il l’a mise en avant et qui en a parlé le plus. La moitié des voix qui se sont portées sur lui ont adhéré à un projet pas seulement à l’homme… tout comme l’autre moitié des voix qui a élu un nouveau président.
17 voix, j’en veux pas
Avec un si faible écart, il est toujours difficile de « refaire le vote » et de comprendre où cela pu pêcher, mais prétendre, comme l’a fait à chaud Léo devant les caméras de France 3 Corse : « Je préfère perdre ave 17 voix d’écart que de gagner avec 17 voix. » est méprisant pour ses électeurs et en dit long sur ses ambitions et sur sa conception de la démocratie dans une association de clubs.
Je comprends pas : j’étais gagnant, je perds
Il appert que jamais la défaite n’a été envisagée dans son camp. Ou alors, à l’instar de Jospin en 2002, il était débranché de la base et dans ce cas, son entourage est fautif. Dès le départ, le meilleur adversaire de Léo a été… lui-même.
Sa communication et quelques attaques malheureuses de ses colistiers ont fait le buzz, véritable tremplin et levier gratuit pour Diego Salazar, parti de très loin et inconnu de beaucoup de dirigeants de petits clubs.
Le jour même du vote, les deux hommes font un discours chacun leur tour. Au détour d’une phrase, Léo assure qu’il tendra la main à Diego comme si le score était acquis au lieu d’employer modestement le conditionnel. Incroyable.
Son ton est martial, il parle bien mais s’égare dans des sujets à des cases-lumière des électeurs : la corruption de la FIDE. Il parle le premier et dépasse le temps imparti: 22 min. Carvallo ne peut l’arrêter et la salle est comme KO de ses assertions.
De son côté, Salazar avoue qu’il n’est pas un tribun comme Léo, boit un verre d’eau, mais parvient à revenir à son programme, à ses thèmes. Gauche, droite, il cogne sans insister pendant 8 min seulement ! Sur le coup, j’ai cru qu’il n’avait pas été bon. J’ai compris plus tard qu’il avait été vrai, lui-même, et que cela compensait largement les qualités de “Léorateur”, qualités effacées, amoindries par un manque de discipline dans le timing et un ton martial désagréable.
Dans la liste Salazar, le choix a été de labourer les petits clubs, de mailler la France, « même si dans certaines ligues, on aurait pu être beaucoup plus performant » témoigne l’une des deux figures de proue du ratissage des voix. Et au fil du temps, les rencontres avec les clubs ont soudé une équipe partie un peu la fleur au fusil face à une machine de communication qu’est la personnalité de Léo, déjà aux manettes de la FFE.
Faire tourner les tables
Le jour du vote, une fois la première table purgée avec 70 voix d’avance pour Léo, le camp Salazar est abattu et « ne comprend pas ». Le pourcentage de participation est déjà connu, et on annonce que « c’est mort. On avait calculé qu’avec un taux de participation à 85% on avait de la marge pour gagner, mais, là c’est beaucoup trop juste, il a trop d’avance ».
Les « petites coupures » ont fait remonter le candidat Salazar à la surface. Restera à jamais inconnu le sort des bulletins nuls qui auraient aussi pu faire basculer cette élection.
Les menaces sont-elles plus fortes que l’exécution ?
Dans son premier communiqué sur sa défaite, on lit : « Cette défaite va avoir d’importantes répercussions tant au niveau fédéral qu’au niveau français (sic). Garri Kasparov, qui travaillait précisément avec Léo Battesti à l’organisation d’un grand séminaire à l’Unesco accordait une importance cruciale à son élection, y compris dans le cadre des élections à la Fédération Internationale des Echecs en 2014. »
Traduction : après moi le déluge ou la terre brûlée au choix.
Je n’aime pas la phraséologie de ces menaces voilées. Ce n’est ni digne d’un ex-vice-président de la FFE ni digne de celui qui prône devant tous les médias « insulaires » les vertus du jeu quant aux bonnes manières.
L’Unesco pourra se passer de Léo Battesti. Et si Kasparov boude une organisation internationale de 195 États membres, véritable forum pour ses activités, eh bien, la FFE embauchera Karpov. Il est au moins aussi Konnu.
Curieusement, cette suggestion est venue de Touzé (Belfort, soutien de Battesti) dans l’AG la veille du vote. Touzé voulait les deux K pour le symbole. Touzé est « ami » de Karpov et fut son agent en France tout comme… Kouatly l’est de temps à autre en France et à l’international. “Sale hasard” : Babar s’est miraculeusement rapproché de Diego et fâché avec Battesti avant le vote.
Malgré leurs désaccords de fond sur la façon de développer les échecs (Salazar veut passer par les clubs, Battesti ne croit qu’à la masse), il est certain que dans un monde idéal, Battesti aurait trouvé sa place dans une FFE sereine.
Scission éventuelle : les licenciés A corses en otage ?
Si Battesti vit en Corse, est corse, mange corse, il se vit en pleine zizanie, comme un bon Français qui se fâche avec sa famille : la scission, aucun compromis, les sorties théâtrales. Quitter le giron fédéral, serait au mieux une erreur politique au pire un suicide au niveau des échecs français dans lequel il entraînerait tous les compétiteurs corses qui n’ont rien demandé. Si le 31 mars à Élancourt, la parole fut donnée aux clubs, dimanche 7 avril à Corte, elle sera accordée aux dix présidents des clubs corses et aux intervenants qui oseront moufter devant le Léo-show. Attenzione : les fédérations qui se sont séparées en deux ne s’en sont jamais remises.
Il n’y pas de « modèle corse »
Le modèle corse n’a pour moi, jamais existé, tout comme « l’école soviétique ». Il y a un homme avec une formidable énergie, une assemblée territoriale qui donne de l’argent comme aucune région de France ne pourrait le faire, une très bonne structuration avec des équipes formidables et des distances assez faibles à parcourir pour répandre la bonne parole des échecs dans les écoles.
Cette façon d’agir marche dans des îles, dans un système clos. Le développement par la masse dans les écoles ne marche pas forcément ailleurs : il faut trouver l’homme, les équipes… et l’argent.
Un futur grand champion corse avec Léo ?
Le Philippin Campomanès, l’ex-président de la FIDE disait à son compatriote le GMI Eugenio Torre, plus fort joueur du pays et ami de Fischer : « Il faut trois conditions pour une grande nation d’échecs : un grand champion, une aide au plus haut niveau et un grand organisateur. » ‘Campo’ pensait naturellement à lui pour l’organisateur…
En se retirant sur ses terres, Léo Battesti aura un problème : fabriquer du champion à long terme, ce qui ne peut arriver que par des échanges avec autrui, avec des entraîneurs non insulaires. Mais est-ce vraiment son objectif ? Non.
L’Île de Beauté est trop petite pour les ambitions d’un Léo qui a tout fait, tant fait en si peu de temps en Corse. Il mérite mieux malgré ses emportements, son côté sanguin que de rester en quarantaine sur 64 cases corses.
Oscaro ne soutiendra peut-être pas la FFE… Mais, cela ne signifie pas qu’il soutiendra la ligue corse d’échecs.
On peut tout à fait comprendre qu’il réfléchisse.
Soutenir la ligue corse serait sans doute un peu réducteur pour une grande entreprise comme Oscaro d’envergue nationale voire internationale.
Soutenir la FFE lui donnerait une toute autre dimension médiatique.
Par ailleurs, on peut tout à fait comprendre qu’une grande entreprise comme Oscaro hésite à soutenir financièrement une équipe qui vient de subir un désaveu au niveau national.
Oscaro s’est engagé sur une politique. Les clubs n’en ont pas voulu. Oscaro ne soutenait pas la politique proposée par Salazar. Oscaro s’en va. Et le budget fédéral va couler, mais ce n’est pas grave, Salazar a promis un million d’euros… Il y en a qui y croient ?
Ce qui est écrit dans Corse Matin est assez inquiétant pour la ligue Corse :
« Nous avons quinze salariés permanents et cinq vacataires, qui ont formé 35 000 gamins en quelques années. Ce n’est pas rien. Malgré tout, nous avons un arriéré de 80 000 €, mais je pense que la CTC va tenir compte de l’importance de la ligue et des échecs sur l’île ».
Oscaro est une entreprise qui communique dans les médias au niveau national.
Cette entreprise avait proposé de devenir partenaire officiel de la FFE, tout comme bnpparibas, avec une communication importante au niveau national et international.
Désormais, Oscaro a la choix : soutenir la FFE (logique, compte tenu de l’engagement financier proposé et de la finalité recherché sur le plan communication) ou soutenir la ligue Corse uniquement (avec dans ce cas un retour sur investissement moindre, car la communication se réduirait à la Corse uniquement).
Dans le cas d’un soutien à la Corse uniquement, on peut imaginer que l’aide financière serait moindre que celle initialement envisagée.
De la même manière, l’Assemblée Corse qui épaulait jusqu’alors financièrement la ligue d’échecs Corse, va peut-être préférer soutenir désormais financièrement d’autres sports (le foot ou la pétanque par exemple), ce qui ne serait pas illogique.
La situation semble complexe…
L.BATTESTI annonce une dette de 80000 € pour la ligue de Corse:
http://www.corsematin.com/article/assemblee-de-corse/leo-battesti-oublier-une-campagne-%C2%ABcalomnieuse%C2%BB-pour-aller-de-lavant.953836.html
http://www.corse-echecs.com/La-ligue-corse-renforcee-ne-repondra-pas-aux-prejuges-par-d-autres-prejuges_a1220.html
après ca on a plus rien à dire ….
Qui aurait cru… qu’un tel bouleversement fût possible?
Apparemment, la société Callson, puisqu’un deuxième sondage a été réalisé mais non diffusé. Ce sondage donnait 52-48 en faveur de D.Salazar.
Compte tenu des incertitudes liées à ce type de sondage, le scrutin s’annonçait très serré.
On saluera également les efforts de JCM pour faire passer Salazar (on pourra en reparler)
Lu sur France-Echecs, il y a quelques minutes :
“Europe Echecs, le 04/04/2013 – 18:28:07
Roudoule, vous êtes sévère dans votre jugement.
M.Houari est un passionné d’échecs qui a investi du temps et de l’argent, sans rien demander.
C’est lui qui a organisé les tournois à Marrakech en 2010 et 2011.
Dans l’enquête publiée fin février, une lecture fine montrait déjà la marche à suivre pour les 2 candidats.
M.Battesti avait l’avantage, et il était déjà clair que le taux de participation et les petits clubs pouvaient faire la différence et avantager la liste de M.Salazar.
Lorsque M.Battesti sur le ton de la boutade a écrit en disant à M.Kouatly qu’il allait gagner avec un grand écart, nous nous sommes dit qu’il avait compris à la lecture du sondage ou était sa faiblesse et qu’il allait redresser la barre. (…)
Voici du grand Bouton !
Je me suis régalée, grâce à cet article, en revivant presque minute par minute ce scrutin historique : que d’émotion…qui aurait cru, il y a encore quelques jours, qu’un tel bouleversement fût possible ?
Mince, j’aurais voulu pouvoir y être….
Félicitation pour ce morceau de bravoure. Tout y est.
A bientôt de vous lire à nouveau,
Chouia
Même opinion.
Un président de grand club
Article très bien écrit et résumant parfaitement le déroulement de l’élection et les idées de chaque candidat avec leur force et faiblesse. Continuez dans ce sens, je prends plaisir à consulter régulièrement votre blog.
Un président de petit club
Bonjour Monsieur Bouton. Je vous avais fustigé sur un article diffamatoire concernant Bachar, car il n’aidait pas à donner une image positive du monde échiquéen.
Je tiens à vous faire savoir que reviens sur ma position en lisant cet article que vous n’etes pas aussi (censuré par l’auteur de ces lignes) 🙂 que je le pensais et vous félicite pour votre talent.
Continuez comme cela en oubliant vos rancunes et je suis sur que tout le monde échiquéen en tirera du bénéfice et du plaisir. Cordialement. Fabrice.
M. BOUTON, je vous remercie pour cette belle histoire…
Diego devrait vous filer le poste de webmestre en chef de la FFE !
Vous devriez faire un tableau récapitulatif de toutes les boulettes, tous les dossiers cachés, toutes les petites phrases ignominieuses, les coups bas, les ratés, etc………des 8 années de présidence de la dernière équipe !
Et comparer avec leurs prouesses et leurs résultats !
Via une macro excel simple…
Merci Christophe pour ce papier bien ficelé auquel il n’y a pas grand-chose à ajouter.
Je salue la grande qualité de cet article M. Bouton, souhaitant que vos lecteurs fidèles ou occasionnels, de tel ou tel camp fédéral, en apprécient également la teneur.
Sur un point : En effet l’histoire grande ou petite démontre que les volontés séparatistes, tôt ou tard se sont révélées pire que le mal, mais la Corse est elle un modèle transposable sur cette question, et sur les autres, dans notre fédération ?
Qui “contrôle” directement ou indirectement avec quels “moyens” ….l’AG de la Ligue Corse ?
Pour avoir participé à quelques dizaines AG d’associations ou de copropriétaires, je puis affirmer qu’ “orienter” un vote est assez facile pour qui s’y connait un peu.
Bien à vous
Didier Perrusset
Merci pour votre article très intéressant.
Sauf que vous n’avancez aucune explication au vote des “petits clubs”, ceux qui ne possédaient qu’une ou deux voix, et qui ont donc voté massivement Salazar.
Vous dites, fort justement je pense, que le “dénigrement anti corse a joué à la marge”. Alors ?
Il me semble que le titre même du programme Battesti “Les échecs, un sport pour tous” fut la 1ère erreur. Je ne pense pas que les petits clubs soient ravis que les Échecs soient devenus un sport, c’est une notion qu’ils n’ont jamais intégrée.
Quant à la masse de joueurs, et surtout de scolaires annoncée, cela a dû aussi faire peur à plus d’un Président, pénards dans leurs clubs avec une dizaine d’adultes.
Dans leur vote, je vois surtout un rejet du programme Battesti, plus qu’une validation de celui de Salazar, avec qui on aurait la paix.
Votre avis ?
Je reconnais que cet article est sympa à lire et me fait oublier la disparition de l’échiquier niçois……
Un article très intelligent et peu empreint d’impertinence comme se veut ce blog , un vrai post de journaliste qui pose les bases de vraies réflexions.
Sur ce coup là, j’annote de !!
Merci M. Bouton
Quand Léo Battesti dit « Je préfère perdre avec 17 voix d’écart que de gagner avec 17 voix. », je n’y vois pas un énoncé méprisant mais plutôt une réflexion sur la légitimité conférée par un tel score.
Pour le favori, une victoire à 1% ce serait être mal élu.
L’outsider au contraire peut se permettre de passer aux forceps car il est porté par la dynamique de “l’homme nouveau”, de celui qui crée la surprise. L’étroitesse du score est une information secondaire et l’état de grâce est possible.
Alors là chapeau Monsieur Bouton.
Un bien bel article Christophe. Ce qui nous fait regretter d’autant plus les attaques “personnelles” que tu lances pour des combats oubliés de tous.
Et si “le meilleur adversaire de Léo a été… lui-même”, ton meilleur ennemi c’est toi. Les échecs français ont aussi besoin de toi quand, comme aujourd’hui, tu redeviens l’excellent journaliste que tu as été.