Des news de Samir El Fani
J’aurais reconnu sa stature entre mille. Eh Samir ! C’était le 28 juin à Paris. Rue Lubeck, non loin du Consulat de Tunisie. J’avais décidé de terminer un autre jour la lecture passionnante de l’article de Jeremy Silman dans New in Chess sur « le plus grand écrivain d’échecs ». Après deux crèmes à 2,60 euros pièce, il était temps. Pourquoi donc suis-je sorti à ce moment-là de ce troquet ? Le hasard échiquéen ? «Eh Samir !» Naturellement, il se retourne. Et avec son sourire inimitable, il rétorque : «Christopheee».
Il s’agit bien sûr de Sami El Fani, l’infatigable organisateur d’open dans les années 1980-1990 dans la région parisienne. On lui doit naturellement les championnats de Paris sur le front de Seine, à l’Institut français de gestion, mais aussi ceux d’Aquaboulevard, cette immense piscine-détente non loin de l’héliport, au sud de Paris. Des tournois jeunes à foison, des tournois rapides avec l’inséparable Patrick Humbert. Et tant d’autres choses.
Samir n’a pas changé. Il a monté en grade. Il n’est plus prof de maths, mais il est toujours au lycée Guillaume Budé à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Mon lycée. Second hasard ! Celui d’Aldo Haïk, de son frère et de son père, lui aussi prof de maths ! Troisième hasard. Aldo épatait déjà son monde avec les échecs et son frère avec le tennis de table. Enfin, moi, je vous parle d’un temps que j’ai à peine connu puisque les deux oiseaux avaient déjà quitté la cage quand j’y suis entré. Dès la première année, mon prof de maths avait imposé sa loi ; et pas seulement celle des grands nombres. Ce jeune prof, 31 ans après, est toujours en place et il est le meilleur pote de Samir. Mister Weiman, si vous me lisez, je vous salue chaleureusement !
Comme les élèves bien sages qui cessent la compétition avant le grand bain des études supérieures, Samir a fait de même avec l’organisation. Raison banale : ses enfants prenaient des centimètres. Alors, il a suivi l’actualité de loin. Il a ainsi appris via Europe Échecs la mort de « Jean-Claude ». Loubatière, l’ancien président de la FFE : « Il l’a vraiment structurée la fédération. Quand je pense qu’à l’époque, le siège de la Fédération était dans un collège et qu’on se réunissait, à la ligue d’Île-de-France, dans des cafés ! »
Il faisait beau ce jour-là et la Tour Eiffel digère ses touristes. Juste au moment où Samir et moi allions nous encroûter dans la pâte à souvenirs, on a eu le sursaut du zeitnot : celui de la réalité. On a déconnectés des 64 cases et nous sommes retournés à nos affaires.
Salut Tof,
Sympa ton p’tit topo, je ne crois pas avoir connu Samir dans les couloirs de Budé mais par contre je partage tes souvenirs des 3 ans passes la-bas et tout particulierement de Mr Weiman pour lequel j’ai aussi beaucoup de sympathie. J’espere qu’il participe toujours avec le meme entrain aux rencontres profs-eleves de rugby !!!
A tres bientot en “live” du cote de Brie/Chevry.
Bruno.
Le grand bonjour d’un autre EL- FANI
Salut Christophe
A mon grand regret, ce n’est pas les maths que j’ai enseigné mais l’Histoire-Géo.
J’ai transmis ton article à Pierre WEIMAN, qui a été très touché. Il me charge de t’adresser ses affectueuses salutations.
A bientôt
Samir
Merci à tous pour vos commentaires et remarques. Accablé par la chaleur, accro de ‘kvas’ (limonade russe, z’en vendent sur mon marché), absolument pas inspiré, je vous ai laissé aller consulter les archives et toutes les âneries que j’ai pu écrire depuis qq mois. Aff-reux. Retour la semaine prochaine, qq idées iconoclastes me sont venues, elles sont gribouillées dans un carnet magique.
Eh oui, ‘MA’ (j’appelle ainsi Manuel Apicella, lequel m’appelle ‘cébé’) comment ai-je pu t’oublier, toi le sociétaire de G. Budé? Bon y’en a plus? Ben, j’vous laisse, y’a une étape du Tour de France avec les Alpes aujourd’hui, ça me paraît plus palpitant que le championnat de Paris (d’échecs) où je n’ai pas eu le courage d’aller.
Dernière précision: à part les spams, rien n’est filtré dans ces commentaires: vous voyez tout ce que je vois. Et heureusement, je n’ai pas eu à intervenir pour éliminer des insultes etc. Encore merci et bons tournois ou bon soleil. Pour les tournois, j’ajourne, pour le soleil, j’y suis (et j’y reste) et à bientôt pour la déblogade.
Salut CB et encore bravo pour ton blog ! Un petit mot pour dire que moi aussi j’ai été au lycée Guillaume Budé de septembre 1985 à Avril 1986. A bientôt ! MA
Touchant et très bien écrit, Tophe. Bravo. Les souvenirs des années 80, les championnats de Paris à l’Institut Français de Gestion, quelle époque! J’ai participé aussi à plusieurs organisations avec Samir à l’Aquaboulevard. Le Championnat de Paris ne semble pas avoir trop progressé depuis, mais je me trompe sûrement. Comme Samir lorsqu’il parle de Jean-Claude qui a “structuré” la fédération. Ca veut dire quoi ? A l’époque, qui n’est pas si loin, il y avait les nobles, les “Bénévoles”, les El-Fani, Loubatière et autres Lambert. En face, les “Professionnels”, beaucoup moins nobles, attirés par l’odeur de l’argent. Les Bouton, Mercier, Moingt, Birmingham, Levacic et consorts. Quand les “Professionnels” voulaient “structurer” quelque chose, ils se faisaient systématiquement casser par la FFE. Enfin, ce débat, cette opposition semble révolue: la génération Fischer-Spassky a pris le pouvoir. C’est pas un bon sujet, ça , Totophe ?